Et les rivages de la Baltique...

Nombre de messages : 6727 Nation : Date d'inscription : 16/08/2009

15 décembre 18**. Région d'Alessandria, Piémont

*L'estafette était fourbue. Voilà des heures et des heures qu'elle galopait parmi les terres enneigées du Piémont, son cheval donnant des signes inquiétants de fatigue. Elle n'était que l'ultime maille de la chaîne partie voilà 2 semaines du Palais Royal de Stockholm. Les nouvelles n'étaient pas bonnes, il le savait. Ce genre de courrier attendaient généralement que les campagnes soient terminées pour arriver. On ne perturbe pas un soldat en plein combat, au risque de remettre en cause l'équilibre entier de l'armée. Comme le disait le proverbe, "un soldat qui perd pied, et c'est tout le corps qui s'effondre".

En attendant, il devait traverser montagnes, plaines et fleuves déchaînés, évitant autant que possible les troupes isolées de la Grande Armée qui pourraient s'en prendre à lui. Certaines avaient été signalées du côté de Milan. D'autres campaient au sud de Gravellona Toce. Il devait prendre garde. D'ici quelques minutes, il aurait atteint les faubourgs d'Alessandria. Les aides de camp de l'Etat Major de la Coalition lui avaient indiqué que sa cible se situait probablement dans les alentours.

Et son cheval qui menaçait de s'effondrer...

...

...

Enfin...

Enfin!

Il distinguait au loin des unités portant sa casaque. Et entendait retentir les formidables canonnades des batteries alignées face au fleuve. Il allait pouvoir s'arrêter, entrer sous une tente, et prendre une boisson chaude qui lui revigorerait le sang.

...

Mais à quoi pensait-il donc?! Prendre une pause alors que sa mission n'était pas encore remplie? Quelle ineptie! Ah elle était belle, la discipline suédoise, tiens!

D'un geste sec, il tira sur l'encolure du fier étalon, il sortit ses pieds des étriers et mis pied à terre. D'une voix habituée à commander, il s'adressa à un aide de camp en ordonnant d'une voix rogue : *

- Allez me chercher le Comte Erik Von Ardensson, je vous prie. J'ai bien conscience qu'il est en pleines manœuvres, mais c'est urgent. Ce message viens directement du palais royal.

*L'aide de camp claqua des talons, et partit sur le champ vers les rives du de l'Orba... L'Orba, le fleuve ou ses principaux faits d'armes s'étaient produits, et avaient conduits Karl XIV Johan à lui confier une division entière durant la campagne de Schwarwald... Soudain, il sortit de ses pensées. Une silhouette crottée s'avançait. Sans un mot, il lui tendit la missive qui avait parcourue l'Europe entière. Le gradé la parcourut d'une traite, plissa les yeux, puis s'adressa à l'estafette *

- Qu'il en soit ainsi. Je n'ai pas vraiment le choix, au vu des terribles nouvelles que vous m'apportez là. Laissez moi donner quelques ordres pour que mon adjoint reprenne mon commandement. Pour ma part, je vous suis.

*Soudainement devenu pensif...*

Les rivages de la Baltique m'attendent... Cela fait une éternité que je ne les ai pas vus...

HRP :

voilà... juste un petit RP pour indiquer que je prends mes distances avec Premier Empire quelques temps, à mon tour. Sans savoir aujourd'hui combien de temps cela pourrait durer.

Merci pour ces bons moments.

A plus tard Wink

Invité

Voilà plusieurs jours que la Kungliga Södermanlands regemente avait quitté le front de l'Orba pour partir en chasse d'unités ennemis qui s'étaient infiltrées dans les lignes arrières. Des jours à dormir dans des tentes monté à la vite et aussitôt démonté. Des jours à ne s'arrêter que quelques minutes pour faire reposer les bataillons, à envoyer des éclaireurs reconnaitre le terrain trouver des traces. Des jours à avancer lentement et à lutter contre le froids et la neige.

Le soir la générale du corps Suédois recevait les nouvelles du front avec des jours de retard. Elle n'avait pas de temps à perdre pour renvoyer ses directives, sachant pertinemment que d'ici à ce qu'elles arrivent ce serait trop tard. Mais elle avait confiance en ses officiers pour agir avec rigueur et discipline.

Ce soir là, elle étudiait les dernières nouvelles et appris ainsi que le colonel Arden était rappelé du front pour une raison qui n'était pas mentionnée. Mais les ordres émanaient des instances supérieures ce ne pouvait être qu'une raison grave. Après l'accident du général Lebowsky, voilà que cette campagne, bien loin des montagnes Suédoises, reprenait au corps Suédois un de ses meilleurs officiers. Un doute commença à étreindre son cœur. C'était en ces terres que jadis la Suède avait rejoins l'armé coalisée. Cette petite force armé n'avait depuis cessé de se faire reconnaitre et était devenu un corps indépendant, une véritable machine de guerre. Serais ce la fin.

Le générale sentait que les choses échappait à tout contrôle et elle n'aimait pas ça. Les souvenirs des anciens officiers qui avaient marqué de leurs empreintes la force armé suédoise la submergea. C'est une nuit nostalgique qui s'étira dans un sommeil qui se refusait de venir laissant la place aux pensés qu'avec le départ du colonel Arden, le corps Suédois perdait un peu de son âme.

HRP ..... Encore un ancien qui se retire Crying or Very sad

Bon repos Arden à bientôt.