Au service de l'Empereur contre l'empereur [Autriche]

"La Szamos, rivière qui traverse Satu Mare, occupée par les troupes de l'Empereur d'Autriche, François Ier. A quelques lieues de la ville, en amont de la rivière, on pourrait ne pas savoir qu'elle existe, le bruit de l'eau qui s'écoule est étouffé par le grondement des canons, le bruit des coups de fusils et de pistolets, le son du galop des chevaux et les cris des hommes qui meurent.
La guerre est ici, Baia Mare, auparavant tenue par les russes, vient de passer aux français; les prussiens avancent toujours.

Et nous...Autrichiens, nous sommes entre les deux nations, l'une recule et l'autre avance. D'un côté nous sommes pressés par l'ennemi, de l'autre on le presse.
Je suis Andreas Hofer, aubergiste de mon état, du moins avant la guerre, maintenant, j'ai rejoint les rangs de l'Empereur d'Autriche pour combattre la menace française.
Je suis passé par de nombreux grades: Major, puis Colonel et maintenant Général à la tête d'une Division. Plus on monte, plus on vois mourir de gens.

Enfin, tout cela ne m'avance pas à grand chose, tout ce que je souhaite, c'est la paix et surtout que l'on me fiche la paix dans mon Tyrol natal, nous ne voulons point des bavarois comme maître, ni de ce nouveau roi d'Italie, ou un autre terme. Nous sommes tyroliens et au service de l'Autriche."

Andreas écrivait encore quelques lignes lorsqu'un messager vint lui annoncer:

_Mon Général! Des cavaliers viennent nous charger!

_Encore!! Tout le monde sur le pied de guerre!

Andreas sortit de sa tente et apperçu une dizaine de cavaliers, battant le pavillon belge, fonçant sur le bivouac installé par son Etat-Major.
Les hommes ne semblaient pas s'être préparés à cette confontation, alors que ces cavaliers, des hussards, étaient annoncés dans les environs depuis quelques jours.

Les cavaliers entrèrent en trombe au milieu des soldats, sabrant tout sur leur passage. Les hommes tombaient, certains cavaliers furent désarçonnés, soit par une balle soit un coup de sabre ou de baïonnette.
Les autrichiens réagirent rapidement sous l'impulsion de leur officier, et, très vite, il ne resta plus de cavaliers vivants sur l'emplacement de la bataille. Les autres avaient fuit.

Depuis quelques temps les combats se limitaient à ce type d'escarmouches: quelques unités en attaquaient une autre, puis, se volatilisaient.

Andreas demanda un décompte des morts: 10 chez les autrichiens et 11 chez l'ennemi. Victoire relative, mais victoire quand même. Une fois terminé, il se dirigea vers sa tente et continua d'écrire:

"Aujourd'hui, nouvelle attaque. L'ennemi est dispersé. Le temps est à la riposte."

Cette matinée du 23 aout 18.. était fraiche pour une journée d été.Le ciel était couvert et le soleil peu présent.Le colonel Aragorn sorti de sa tente récement installé sur la colline au sud de Satu Mare.Il se positionna sur le point le point le plus haut et sorti sa longue-vue afin de d essayer de voir d éventuels mouvements de troupes ennemies dans les alentours.Il balaya l horizon et constata qu au sud-est une fumée épaisse se dégageait encore de Baia Mare.Les combats ont du y etre trés violents,des batiments sont encore en feu.De nombreuses questions lui trottaient dans la téte,comment nos alliés les russes ont pu en quelques jours étre chassés de cette ville,la situation sur notre flanc Est prend dorénavant une mauvaise tournure.Il demanda alors à son aide de camp de réunir immédiatement ses fidéles lieutenants sous sa tente.Aragorn était pensif puis regagna sa tente et attendit l arrivée de ses lieutenants.

-J ai avancé le briefing de ce matin,je ne vous cache pas que la situation se complique pour notre armée.Les français percent sur notre flanc Est.

Aragorn déploya une carte et la posa sur la tabe.

-Dans l immédiat,nous allons consolider notre défense sur cette colline,nous sommes en face d une Division Belge aidé de quelques bataillons français mais nous avons l appui de notre cavalerie sur notre aile gauche.Nous attendons donc de voir l évolution de l avancée des troupes italiennes dans la plaine.Messieurs je vous demanderai donc de tenir vos bataillons préts à répondre à la moindre attaque.......

Début septembre, la longue colonne du 47ème Vogelsang s'étire sur la route en soulevant une colonne de poussière.

Ce régiment aux vieilles traditions rejoint l'armée Autrichienne avec l'idée de se couvrir de gloire face aux bouseux sortis de la fange parisienne au mépris de Dieu et de l'ordre établi par lui en ce bas monde.

L'Oberst Erwin von Kleist issus d'une petite famille noble où l'on est militaire de père en fils depuis des générations dirige la colonne. Cinquante-huit ans, blanchis sur le harnais il fait tenir une discipline de fer mais connaît chacun de ses hommes par son prénom, qualités et défauts.

Les hommes ont hâtes de rejoindre leur affectation aux côtés de leurs frères d'armes du 1er corps autrichiens...

Non loin du front, un bivouac est installé. L'ambiance y est au beau fixe, malgré le rafraichissement de la température. Autour d'un feu, des hommes devisent gaiement, non loin de là, une floppée de drapeaux et bannières diverses flottent, leurs couleurs faiblement éclairées par la lueur du feu.
Le camp du Général Andreas Hofer semble être un havre de paix d'où l'on peut entendre les coups de canons, de fusils et, parfois, les cris des hommes qui meurent.
Cela faisait déjà une semaine que le régiment des Volontaires du Tyrol peinait à rejoindre les premières lignes. A chaque fois, qu'il les atteignait, ce n'était que le temps d'un repos, l'instant d'après, ils se retrouvaient à l'arrière.
Plusieurs soldats avaient même surpris le Général s'écrier, en voyant les troupes s'avancer plus loin: "Mais pas si viite!" Et un autre jour il avait gromellé à ses Majors: "Si au moins ils m'en laissaient un peu..."
Enfin bref, il souhaitait se battre au plus profond de son coeur mais les autres régiments avaient cette même envie, Satu Mare est une bien belle ville mais on y a vite fait le tour, il fallait des nouveautés pour les autrichiens...

-En Jouuuuuuue! FEU!

Une centaine de fusils crachèrent leurs balles et allèrent faucher les lignes ennemies en face. Les autrichiens avançaient et avancent encore. Personne ne souhaite s'arrêter, en tout cas pas en cours de route, et elle est encore longue jusqu'à Paris...
L'homme qui venait de commander le tir n'était autre que le "Feuer Teufel", le Diable de Feu, le major Josef Speckbaker, l'un des commandants des bataillons du régiment des Volontaires du Tyrol.

Samedi 27 septembre

"En joue...FEU!"
400 tirs secouèrent l'unité de voltigeurs français établis aux abords de Zalau et la firent battre en retraite. Mon unité venait d'engager un bataillon ennemi.Je me retournais vers mon adjudant.
"Vous avez tout noté?
-Oui, Major. Absolument tout.
- Très bien. Faites parvenir au colonel De Sol.
-Oui Major."
Nous étions tout proche de Zalau. A quelques centaines de mètres se trouvait la ville.Derrière j'aperçus les Jagers du Major Warin qui se repliaient. Ils avaient l'air bien amochés.Le major s'était plutôt bien adapté a sa nouvelle unité.je me retournais et ordonnait les prochains mouvements.

Major De Schweiz


Dépité, je regardais ce qui restais de mon bataillon. L'ordre de se replier pour se reconstituer venait d'arriver.Se reconstituer d'accord, mais où? La ville De Zalau était trop peu sure pour y laisser mon bataillon avec si peux d'hommes et je venais d'apprendre que le comapement du régiments n'existait plus.Tout ce que je pouvais faire c'était attendre que la ville tombe entre nos mains et reprendre des hommes a ce moment la. J'ordonnais de reprendre la marche pour se mettre en sécurité.

Major Warin.

La grisaille de la fin de journée oblige les campements à allumer prématuremment les feux autour des campements. Certains officiers, le front soucieux, restent penchés au-dessus des cartes déroulés sur des planches supportées par des tréteaux sommaires. Les lumières des lampes font danser les ombres naissantes de la troupe rassemblée. La jeunesse d'Emilie tranche avec les visages des vétérans autrichiens, rescapés héroïques des premières batailles face au diable de Bonaparte et de sa grande armée.

Vertus de la jeunesse mis en avant, Emilie wolff, colonel dans l'Armée Autrichienne vient de recevoir son affectation ...

Demain, elle recevra l'ordre de marche pour son régiment ...