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 Extrait des carnets de route du commandement Prussien

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Daryesh de Tollogh

Daryesh de Tollogh


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Nation : Extrait des carnets de route du commandement Prussien  856548france
Date d'inscription : 15/10/2008

Extrait des carnets de route du commandement Prussien  Empty
MessageSujet: Extrait des carnets de route du commandement Prussien    Extrait des carnets de route du commandement Prussien  EmptyMer 22 Aoû 2012 - 21:23

Extrait des carnets de routes du commandement Prussien.
Rapport du Général de Corps Daryesh de Tollogh
Ayant encore à l'esprit les difficultés rencontrées lors de la campagne du piémont, j'ai souhaité rénover l'organisation du Gardekorps mise en place par mon prédécesseur. Cinq divisions ont été constituées. Les effectifs moindres de ces divisions avaient pour but de permettre une meilleure réactivité entre l'état-major de division et les officiers de celle-ci et faire ainsi jeu égal avec les forces ennemies qui nous seraient opposés. L'augmentation du nombre de division ayant également pour bénéfice de donner possibilité à certains officiers de prétendre à des responsabilités plus importantes.

La constitution des divisions n'a pas été source de difficultés majeures. L'état-Major nous ayant octroyé deux régiments de cavalerie supplémentaires, j'ai donc mis en place sous les ordres du Général Marcus, une division regroupant 3 régiments de cavalerie et deux d'infanterie. Outre le rôle résolument offensif prévu pour la cavalerie, cette division devait jouer un rôle de soutien pour les autres car bénéficiant dans ses rangs de deux bataillons de sapeurs menés par un officier expérimenté. Il est à noter qu'à l'exception de la Sieg oder Tod (3°) chaque division comptait deux sapeurs.

L'examen du secteur d'activité alloué à nos forces pouvait laisser penser à un affrontement aux environs de Zurich et/ou Schaffausen. La possibilité d'un débordement au sud par Lachen devait être également envisagé.

La mobilisation des effectifs n'étant pas certaine, le déploiement du Gardekorps fut effectué en tenant compte de ce paramètre.
Le dispositif prussien fut donc
> au nord et à proximité de Dornbim, la Friedrich, l'Adler et la Sieg ( respectivement 5° - Division 'mixte' , 1° et 3° ) et regroupant une majorité de vétérans.
> au sud, vers Feldkirch, la Prinz Ferdinand (2°) et la Bär Legion (4°). Ceci, afin de ne pas engorger la seule voie d'accès vers l'ouest, à savoir la route Dorbim-Winterthur, et être certain d'avoir malgré l'attrition du début de campagne les effectifs suffisants pour investir Lachen ou s'opposer victorieusement à un raid ennemi.

Au nord, l'avancée vers Zurich ne posa pas de difficultés notables. Il est à noter toutefois que plusieurs officiers ont négligé les consignes de déplacement provoquant par la-même des tensions au sein du corps. Plus au sud, l'absence de routes et la difficulté du terrain conjuguée à la relative mobilisation des troupes faisait marquer le pas à l'avancée de nos forces. Aussi, ordre fut donné à un escadron de cavalerie de reconnaître le terrain vers Lachen. La première quinzaine vit donc l'étirement du corps prussien avec en pointe la cavalerie et la 1°. Comme pressenti, quelques officiers n'avaient pas encore rejoint.

Alors même que les autres corps de la coalition étaient au contact de l'ennemi, les forces prussiennes avançaient sans aucune opposition, laissant perplexe son état-Major quant à la localisation et l'importance de l'ennemi. Une reconnaissance effectuée vers Zurich relatait enfin la présence d'unités en ordre de bataille. L'envoi d'un parlementaire permettait de conclure avantageusement l'avancée des forces prussiennes au travers du territoire Helvétique.

Alors que les éléments avancés prussiens dépassaient Zurich, les troupes impériales prenaient le pas sur les forces coalisés. Il commençait à être clair que le commandement français avait négligé le front sud pour augmenter de manière significative sa supériorité numérique naturelle sur les autres fronts. Refluant sur l'ensemble des secteurs, l'état Major coalisé demandait au corps prussien de marcher au nord pour permettre ainsi un redéploiement de l'ensemble des troupes.

Bien que conscient de la légitimité de cette demande, la mise en œuvre était pour l'heure trop incertaine: la 2° et la 4° n'avait pas encore atteint la ville de Lachen. De plus aucune certitude qu'une quelconque force ennemie ne se tenait pas en face de nous pour s'opposer à notre avancée... En vertu de quoi le soutien de la 3° aurait été déterminant, soit pour emporter la décision, soit pour empêcher toute offensive sur le flanc ou les arrières du gardekorps. L'effectif réel et l'étalement de la 3° me faisait douter de l'efficacité de la manœuvre et donc du bien fondé de prendre immédiatement cette décision.

Dès lors, pour favoriser l'offensive prussienne ou éviter une percée de nos lignes, je décidai de gagner du temps en retardant de quelques jours la décision d'envoyer des troupes vers Schaffausen, m'attirant de facto les foudres des stratèges coalisés n'ayant pas connaissance de ces difficultés...
La libération de la ville de Aarau liée aux reconnaissances de cavalerie permettait de lever les incertitudes sur la présence ennemie. Dès lors, ordre fut donné à la 2° qui venait (enfin) d'investir Lachen de se diriger vers Baar, à la 3° de marcher au son du canon vers Schaffausen et à la 4° d'obliquer au nord ouest vers Uster pour venir soutenir la 3°. Sachant pertinemment que la 3° division n'avait pas d'unités de sapeurs et que ceux de la 5° étant en soutien de la 1° division, je demandais au Colonel de Castillon (1°Div) d'accepter de bien vouloir accompagner la 3° dans sa progression.

À ce moment de la campagne, alors que l'ensemble de nos forces étaient mis à mal, le seul espoir de la coalition reposait à la fois sur la capacité de résistance de nos troupes face à la déferlante impériale et sur la capacité prussienne de mener à bien l'offensive sur les arrières ennemies, cette capacité offensive reposant plus exactement sur les seuls cavaliers prussiens et les vétérans ou jeunes recrues de la 1°division du Général Godinsky. Dans cette optique, lors de la libération de Sisseln, je négligeai derechef la demande de l'état-Major de diriger vers le nord-est l'intégralité de la cavalerie prussienne. Hormis le régiment de cosaques du colonel Pavel qui eut pour directive de rallier la 3°, les deux autres régiments eurent pour ordre de continuer leur progression vers Volgesheim, ceci afin de faciliter l'avancée de la 1°... Car sans vouloir préjuger de l'ardeur au combat et de la motivation des troupes de cette division, ma grande crainte était de voir l'offensive stoppée si d'aventure des troupes impériales étaient dépêchées pour s'opposer à elle.

Rien de tel n'arriva. La 1° put ainsi progresser dans la plaine alsacienne sans rencontrer une réelle opposition. Un mois après le début de la campagne, l'ensemble des objectifs impériaux était au main de la coalition. Pour ce qui concerne les deux régiments de Cavalerie ceux-ci furent envoyés plein est pour soulager le front anglo-suédois après avoir atteint Volgesheim.

Pendant que la 1° avançait vers l'ouest puis remontait vers Strasbourg, les éléments de tête de la 3° assisté par les troupes de réserve du Corps arrivait au contact de l'ennemi au compte goutte. Bien que l'appoint en nombre d'unité était faible, cette arrivée rétablit un peu la balance en faveur de nos armes. La mise en œuvre d'une marche sur le flanc droit de l'ennemi à partir de Donaueshingen qui aboutit à libérer Willingen sur les arrières de la grande armée soulagea ainsi le front en faisant reculer notablement l'ennemi vers l'est.
L'ennemi repris une nouvelle fois l'offensive vers Willingen et Donaueshingen. L'arrivée de renforts, constitués d'éléments de la 2° et de la 4° arrivant par l'ouest et le sud-ouest, permirent de stabiliser le front. Si l'intégralité du corps prussien était maintenant au contact de l'ennemi, les effectifs avaient cependant fondus de près d'un tiers voir plus.
Une nouvelle marche sur les arrières de la GA, faisait tomber Schramberg, dernier point d'appui impérial dans ce secteur. Une offensive simultanée anglaise ayant aboutit à celle de Rottweil, la coalition menaçait maintenant les troupes impériales d'encerclement. L'état-major ennemi prenait la mesure du péril et évitait la déroute en reprenant de haute lutte Rottweil stabilisant pour un temps le front.
Avec la prise de Freudenstadt et l'avancée de la 1° vers Pforzheim, la coalition verrouillait l'accès vers l'ouest. L'état-Major Coalisé décidait alors d'envoyer un régiment anglais vers Tübingen. Pensant à juste titre que les effectifs engagés n'étaient pas suffisant pour rééditer avec succès cette manœuvre de débordement, je donnais l'ordre aux Colonels Hammer et Rafagnac de me suivre pour soutenir le mouvement engagé. L'objectif étant d'arriver à positionner suffisamment de troupes coalisés sur les arrières ennemies pour empêcher tout envoi de renfort au nord facilitant ainsi l'avance de la 1° et /ou soulager la défense d'Ulm en obligeant l'ennemi à distraire des troupes pour parer la menace, voir peser sur les arrières impériales à Balingen et faciliter ainsi une offensive prusso-anglo-suedoise vers Rottweil.
Si cette manœuvre sembla surprendre les forces impériales, la faiblesse des effectifs obligea les forces coalisées à effectuer un choix sur la direction à prendre: le plus pertinent était de se rabattre sur les villes de Mössingen, Balingen et Albstadt, remplissant par là-même deux des trois objectifs.
Ce plan fut couronné de succès. Les deux villes de Balingen et Albstadt, soutiens du front ouest tombèrent entre nos mains pratiquement sans aucune résistance, en tout état de cause pas celle à laquelle nous étions en droit de nous attendre. Dès lors afin de reconquérir les villes, la GA dut dépêcher un nombre conséquent de bataillons en provenance de l'est et de l'ouest. La défense acharnée dont fit preuve les coalisés à Balingen eut pour bénéfice de faciliter une offensive à l'ouest et au sud organisé par l'état-Major...

Pendant la dernière semaine de campagne, le front resta plus ou moins stationnaire, hormis au nord où la GA en supériorité numérique manifeste tentait de se frayer un chemin vers l'ouest repoussant, lentement mais surement la 1° qui lui faisait face. Dans le même temps, quelques villes françaises repassaient sous la coupe de l'ennemi du fait d'un indépendant français qui œuvrait dans cette partie du front. Bien que saisi de la situation, les villes reconquises étant une menace pour la 1°, l'Etat-Major refusait de distraire les troupes coalisées qui s'étaient retrouvées à proximité. Me retrouvant à Freudenstadt, j'organisai la défense de la ville pour empêcher toute avancée impériale vers l'ouest dans ce secteur. Cela étant fait, je décidai de me porter vers Achern afin d'entraver la progression de l'ennemi en reprenant les villes repassées sous contrôle français.

Malgré la vigoureuse offensive française, la fin de la campagne verra le drapeau coalisé flotter au sommet de la cathédrale de Strasbourg.
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