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 Les roses du 181ème

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Emilie Neufbourg

Emilie Neufbourg


Nombre de messages : 2562
Nation : Les roses du 181ème 856548france
Date d'inscription : 13/05/2012

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MessageSujet: Les roses du 181ème   Les roses du 181ème EmptyDim 24 Mar 2013 - 11:50



Le 15 décembre 1812

Ma très chère mère,

Ainsi que tu me l'as fait promettre, mes lettres seront pour cette campagne plus nombreuses que pour la bataille du Rhin. J'espère que tu les recevras toutes, le service postal risque d'être fortement perturbé après notre départ.

Je suis arrivée hier aux abords de Marseille, qui sera le port de départ de la Garde. J'ai pris mes quartiers dans une auberge en périphérie de la ville pour éviter la populace locale le plus longtemps possible. Je jouis de tout le confort nécessaire et je me réjouis de pouvoir enfin entrer dans le bouillonnement des préparatifs.
Même si le voyage de Paris fut très court, il ma semblé d'une monotonie sans borne. Des champs à longueur de temps furent mon quotidien et quelques auberges miteuses me servirent d'étapes. Les pastorales ventant les charmes du bucolique n'ont jamais connu la vie à Paris (ni celle à la campagne). Le tumulte joyeux des rues, la festivité qui se dégage de chaque artère et la vie mondaine et moderne sont autant de plaisirs qu'on ne retrouve pas hors de la capitale. La France me m'a semblé un désert.

Demain, j'irai rejoindre l'hôtel particulier qui a été réquisitionné pour l'Etat Major de la Garde. Je n'ai encore rencontré aucun de mes homologues officiers. Je sais de source sûre que certains sont arrivés. Toute la ville parle déjà des frasques des vieux grognards. Le Général Saint Hilaire aurait mis à mal plusieurs cantinières avec ses demandes pour le moins particulières. Je n'entrerais pas dans les détails, certaines d'entre elles étant si inconvenantes, qu'elles me paraissent peu réalistes.

Je pense procéder à une revue de mes troupes la veille de Noël. Les hommes auront besoin de ma présence pour cette première fête loin de leur famille. La réciproque ne sera pas forcement erronée.

Embrasse bien Jeanne et la petite Constance pour moi. Je joins à ma lettre quelques tissus d'une couleur délicieuse que j'ai trouvés sur un marché. Le lilas mettra en valeur les jolies yeux de Jeanne et je sais que Constance ne jure que par le bleu.

Transmets mes salutations à père et fais lui savoir que j'irai rencontré ses associés, dès que mes devoirs d'officier me le permettront.

Je t'embrasse bien fort.
Ton Émilie.
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Emilie Neufbourg

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MessageSujet: Re: Les roses du 181ème   Les roses du 181ème EmptyLun 25 Mar 2013 - 21:25

Le 20 décembre 1812


Ma très chère Mère,

Cinq jours déjà sont passés depuis ma dernière lettre et il me semble pourtant que c'était ce matin. Il faut dire que mes journées défilent à la vitesse d'un cheval au galop. Je serai pour cette campagne l'adjointe du général Otto de Zeppeline, un personnage haut en couleur, tu peux me croire. Mon rôle se bornera à m'occuper des tâches mineures. Il m'a, pour l'instant, délégué l'intendance et la gestion des stocks. On ne se doute pas de ce que peux consommer une armée ! Il me faut également prévoir la ligne de ravitaillement pour notre traversée du désert. Je ne puis te dire quelle sera notre destination, nous mêmes, n'avons que peu d'information à ce sujet. Si les vents nous sont favorables, mars devra nous voir débarquer pour une croisade impériale.

Je suis impatiente d'aborder les côtes de la Terre Sainte. Nous allons libérer cette terre du joug de l'envahisseur coalisé !Il me tarde de me retrouver au front, entourée de mes hommes ou participant aux conseils de l'Etat Major de la Garde. L'ambiance des feux de camps, les bivouacs avec mes troupes, la solidarité qui transpire de toute la Garde. Tout cela me manque.

Je ne sais quoi te dire sur la ville de Marseille, mis à part qu'elle sent le poisson et que cela ne me plaît guère. Les auberges d'ici vous proposent une bouillie de poissons, un gruau sans nom qui me porte le cœur au bord des lèvres. Une monstruosité qu'ils nomment bouillon de Bresse je crois.
Marseille me fait l'effet d'un cloaque débordant et grouillant. Les petites gens pullulent et se dorent au soleil avec une oisiveté à l'épreuve du temps. L'animation ici est saupoudrée d'une couche de poussière salée. Dieu que Paris me manque !

J'ai retrouvé avec plaisir Antoine Tarpagnan. T'en rappelles tu mère ? Nous nous connaissons depuis la bataille de la Loire, lors que nous luttions farouchement pour protéger Nantes conte ces chiens d'Anglo-portugais. Une alliance aussi improbable qu'exécrable. Que la Loire me fut chère ! Mon fringant gascon a été promu Général de la Jeune Garde pour cette campagne. C'est un immense honneur pour un si jeune engagé, je ne doute pas qu'il tiendra son rôle avec bravoure. Le colonel De Saizieu sera aussi des nôtres, il a laissé poussé sa moustache qui lui donne un air de vrai grognard. Voilà qui augure d'une campagne riche en péripéties.

Pour ce qui est des grognards justement, tu peux te rassurer, leur comportement en ma présence est des plus dignes. Je sens bien les efforts qu'ils font pour limiter leurs effluves personnelles et je leur en sais gré. Te dire qu'ils sont des gentilshommes, je ne le pourrais. Loin s'en faut. Mais leurs tentatives pour ne pas me choquer, aussi minimes soient-ils, en deviendraient presque touchantes. J'ai même surpris l'un d'eux à retirer les morceaux de nourriture de sa moustache avant de manger. J'en suis restée pantoise. Le principal est qu'ils m'ont adoptée dès le premier jour. Ces hommes rudes ne sont point des rustres.

Je n'ai pas encore eu la possibilité de rencontrer les hommes de père. Mais j'ai appris que ses 3 navires étaient bien accostés au port. Ils sont actuellement dans la rade et je joue des pieds et des mains pour qu'ils ne soient pas réquisitionnés pour le transport de la flotte.

Embrasse bien les petites pour moi, porte toi bien et donne moi de tes nouvelles.


Ton Émilie.
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