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 1st (King's German Legion) Regiment of Foot

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Von Schanenberg

Von Schanenberg


Nombre de messages : 494
Localisation : Au front
Nation : Hanovre
Date d'inscription : 16/05/2012

1st (King's German Legion) Regiment of Foot Empty
MessageSujet: 1st (King's German Legion) Regiment of Foot   1st (King's German Legion) Regiment of Foot EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 9:16

Cela faisait environ un mois que la Grande Armée avait été contrainte par la Coalition à se replier en direction du Sud. Les armées coalisées, elles, se ravitaillaient, soignaient leurs derniers blessés et se renforçaient avec des recrues venues d'Europe et formées auprès de leurs anciens, avant de se mettre en marche vers Jérusalem pour ce qu'elles souhaitaient être la victoire finale de la Coalition -au Moyen-Orient du moins, car beaucoup de soldats des Alliés souhaitaient quand même avoir l'occasion de marcher sur le sol français pour venger les affronts des précédentes campagnes. Bref, c'était le grand bazar, les compagnies, bataillon, régiments, divisions et corps se mettant en route les uns après les autres, selon leurs possibilités propres. Une armée qui se déplace n'est qu'assez peu organisées, en vérité.
Le
1st (King's German Legion) Regiment of Foot, cependant, allait recevoir des ordres différents.

L'unité d'hanovriens exilés, qui avait été affectée à la division portugaise du
British First Corps pour la bataille de Damas, avait terminé ses combats près de  Riwa, lors d'une dernière poussée contre les italo-belges. Au retrait des troupes de Bonaparte, les hanovriens s'étaient mis en marche vers la côte pour s'y cantonner et récupérer de leurs efforts dans les sables du désert: de Riwa, où ils étaient entrés dans la foulée de la retraite napoléonienne, ils étaient partis sur Bawidan, Al Kiswah, étaient passés à proximité d'Hader, puis dans Cuazzani, avant d'enfin s'arrêter, les pieds au bord de l'eau, à Jiveh, un peu au Sud de Beirut.
Le Colonel Gerd Von Schanenberg, chef de corps, avait laissé ses hommes se reposer, profiter des dattiers et de l'eau fraîche qui coulait depuis le plateau voisin. La troupe avait en permanence combattu au front ou assuré la surveillance des arrières de la
Portuguesa, souvent isolée du reste de la division du fait de l'étendue du désert, affrontant le soleil en même temps que l'ennemi... L'éternel insatisfait qu'était Von Schanenberg -il aspirait à la libération du Hanovre le plus vite possible, et par ce motif considérait que les victoires sur Bonaparte n'étaient ni assez rapides ni assez radicales- s'était même permis de louanger la ténacité et le courage de ses soldats, les amenant à se demander si leur supérieur avait soit trop bu -hypothèse la moins répandue, car il était habitué aux vapeurs de l'alcool et on l'avait parfois vu tranquillement discuter stratégie avec un collègue britannique en pleine bataille comme s'il s'était contenté de boire du thé et non plusieurs bouteilles de vin ou de liqueur- soit subissait les effets d'un coup de chaleur -hypothèse bien plus répandue, car le crâne de leur officier, affecté d'une calvitie bien prononcée, ne pouvait être protégé que par son chapeau, et il avait tendance à souvent le prendre en main pour adresser des ordres par signes frénétiques du bras et du couvre-chef à ses subordonnés.
Bref, c'était là grande ripaille que faisaient les hanovriens, se perdant dans les délices et les splendeurs de l'Orient. Ils se permettaient même de quitter par petits groupes Jiveh pour se rendre à Beirut afin de visiter la ville: la discipline était très relâchée, et les officiers et sous-officiers fermaient les yeux sur ce genre de comportements. Une cinquantaine de soldats du
1st Light Infantry Battalion avaient même, pour visiter Damascus, négocié la "location" d'autant de chevaux à un groupe de cavaliers russes, contre de la bière découverte dans un campement belge abandonné: les russes ayant voulu essayé la boisson s'étaient crus empoisonnés par de l'eau, la teneur en alcool de la bière n'étant pas suffisamment forte, et au retour des hanovriens improvisés en cavaliers avaient voulu se faire rendre justice: les cadres hanovriens avaient négocié le silence des russes contre cinq chèvres achetées à un autochtone et deux caisses de schnaps de première qualité piquées dans un campement autrichien lors du voyage vers la côte. Cela n'avait cependant pas empêché d'autres hanovriens de faire le même coup à des cavaliers suédois, cette fois pour visiter Tripoli; le plus fort étant que lorsque les suédois se plaignirent, les hanovriens achetèrent leur silence contre des caisses d'aquavit piquées dans les réserves de Tripoli destinées à ces mêmes suédois. Il n'y a pas de petit profit.

Mais le 12 août, une frégate de cinquième classe, une vingt-quatre canons, était arrivée au port de Tripoli, porteuse de courriers officiels. Porteur de l'un d'eux, un coursier britannique était rapidement arrivé à Jiveh, et avait remit le pli entre les mains de Von Schanenberg, lequel l'avait aussitôt décacheté et lu, sans accorder le moindre regard au coursier anglais qui était repartit en grommelant des insultes contre les "allemands du Hanovre", s'attirant quelques quolibets et gestes peu
gentleman de la part de ceux qui l'avait entendu.

Citation :
A Gerd Wilfried Friedrich Edmund Salternacht Von Schanenberg,
Colonel chef de corps du 1st (KGL) Regiment of Foot,
Divisao Portuguesa,
British First Corps

Par ordre de Sa Majesté Georges III,
Souverain du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande,
Prince-électeur de Hanovre

Il vous est prescrit de rejoindre Gibraltar avec votre unité pour y prendre garnison et d'y rester afin de couvrir Gibraltar, l'Espagne et le Portugal contre toute attaque des troupes du Général Bonaparte ou de ses alliés. Vous passez dès réception de ce courrier sous mon commandement, et au sein de l'Armée Britannique en Espagne.
Les navires du Rear Admiral Sir Nealtow arriveront au port de Tripoli pour les environs de la date du 15 septembre, et y embarqueront vos troupes dès qu'ils auront déchargée leur cargaison. Vous devez donc être près dès le 10 septembre à l'embarquement.
Les ordres précis quant à votre nouvelle affectation vous seront communiqués à votre arrivée.

Général Arthur Wellesley, Sir Wellington,
Commandant des troupes britanniques en Espagne.
Les officiers de l'état-major régimentaire, qui s'étaient réunis autour de leur supérieur, ne tardèrent pas à faire passer de main en main le pli, les commentaires fusant. Une fois que tout le monde fut parfaitement au courant, Von Schanenberg réclama le silence, et lança à ses hommes -en allemand, évidemment- :

- Meine Herren, il n'est pas besoin d'explications, il me semble ? Bon, alors je vais rendre compte sur-le-champs aux généraux Huntington et Arkicha. Prévenez vos hommes que nous lèverons le camp le 5 septembre pour Tripoli, afin d’embarquer à destination de l'Espagne. Je veux qu'à cette date, nous soyons impeccables: ces idiots de la Navy se croient au-dessus des autres, montrons-leur que l'infanterie hanovrienne sait comment se tenir. D'ici là, le repos continu: que les hommes en profitent, et que l'approvisionnement les gave de fruits, pour rester en bonne santé une fois sur ces navires...

Quelques coins de bouches frémirent: l'état-major savait que Von Schanenberg n'appréciait pas les navires. Oh, pas qu'il soit malade: il avait un assez bon pied marin. Mais, en bon officier terrien, il n'aimait pas ces coquilles de bois qui se traînaient sur l'eau, cibles faciles et absurdes; et il méprisait les équipages de la Navy, qu'il qualifiait plus souvent qu'à son tour de "singes imbéciles en haillons". Mais l'instant passa en une fraction de seconde, et les hommes marquèrent le garde-à-vous avant de se retirer pour exécuter les ordres, tandis que le colonel et quatre hommes d'escorte prenaient des chevaux et s'élançaient vers la position de l'état-major du British First Corps.

Les hanovriens sous commandement anglais se retiraient de la campagne du Moyen-Orient pour une durée indéterminée...
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