La prise de Gera

Les mots du prince avait été sans appel. La garde devait prendre une base arrière des coalisés pour ralentir leur ravitaillement.

Messieurs, l'empereur nous a confié une mission capitale pour cette bataille. Tous les jours des renforts arrivent aux coalisés par la route de Gera. Prenez la ville, que le drapeau tricolore flotte au clocher. Je ne vous demande pas de tenir la ville, mais sa prise minera le moral ennemi.

Le prince s'en était allé, laissant les généraux et conseillers de la garde quelque peu embarassé. Il fut rapidement décidé d'y envoyer un contingent de cavalerie depuis Kahla, à travers les lignes ennemies.

Colonel Murat, colonel Dombrowski, la garde aura l'oeil sur vous. Nous tiendrons Kahla pendant ce temps.

Les huit escadrons quittèrent les faubourgs de Kahla alors que la nuit noire était tombée. Il y eut quelques altercations avec des sentinelles ennemies, deux escadrons tombèrent, mais les 6 autre spassèrent en forcant le passage. Aux aurores, ils étaient en périphéries de Münschenberndorf. Etonnamment, les coalisés n'y avait laissé aucune garnison, et la population tout juste tiré du lit se rendit sans coup férir. Ayant pris du ravitaillement pour aller jusqu'à Gera, les cavaliers reprirent très rapidement la route. Il y eut encore quelques altercations, et les gardes perdirent deux escadrons de plus. Midi sonnait tout juste quand ils pénétrèrent dans la ville de Gera. Cette fois ci la ville était défendu par un régiment de fusillers. Deux escadrons tentèrent de charger la garnison, mais les ripostes furent meurtrières. Les cavaliers mirent pied à terre pour déloger les coalisés. Ceux ci commirent l'erreur de toujours reculé jusqu'à atteindre la plaine en périphérie de la plaine, où les cavaliers remontés les achevèrent. En inspectant les maisons, les gardes trouvèrent trois officiers avec leur état major, qui furent rapidement fait prisonniers. La ville était francaise, la mission de l'empereur était une réussite.

Château de la duchesse de Bourgainville, Normandie, quelques jours plus tard.

Le bal se déroulait comme le Général Lalande l'aimait, des invités de marques, toute nationalité confondue.
C'est alors qu'une estafette entra discrètement, se mis au garde à vous et lui tendit deux papiers.

Il déplia le premier :

Citation :

Du Général de Division Mithrandir, Garde Impériale.
Sujet : Mission Gera dans ton c**
Mon Général,
Nous avons envoyé un contingent de cavaliers annexer Gera.
Après de rudes combats, la ville était à nous. Oui... était, car quelques jours plus tard,nos régiments envoyés pour prendre Gera ont été éliminés. Gera est encore aux mains de l'ennemi.

Nous demandons le recrutement d'urgence pour nos régiments de cavaleries (ci-joint le formulaire de demande).

Mes respect,

Général Mithrandir.

Entre temps, le Major Gouville s'était rapproché pour lire par dessus l'épaule de son Général.
- Hein ? Ils sont vraiment allés à Gera ? Mais... mais... C'était une blague lorsque j'ai ordonné ça à la réunion ! Je sortais d'un avant-bal assez arrosé soit, mais je pensais qu'ils l'avaient remarqué ! 3 coupes de champagne Alsacien bus cul sec à cause de cet aristocrate de Paris... mmh.
- Sauf votre respect mon général, mais vous avez bu 6 coupes cul sec.
- Qu'importe Gustave ! Mais je note que vous avez une excellente mémoire comme d'habitude, félicitation !
- Merci mon Général.
- Et puis c'est quoi ce nom de mission, c'est quand même pas moi qui l'ai nommé comme cela, si ?
- Il me semble que lorsque le Général Mithrandir vous a demandé quel nom vous souhaitiez pour la mission, vous vous êtes en allé en marmonnant quelque chose dans ce genre.
- Mouais, 'manque pas d'air celui là, voyons voir sa demande maintenant.

Il déplia le second papier, écarquilla les yeux :
- Quoi ! S'exclama-t-il, 1500 cavaliers, 1469 chevaux ?? Mais... ils ont envoyés quels régiments ?
- C'est écrit ici mon Général, déclara le Major Gouville en montrant la ligne.
- Murat et Dombrowski... Ce Murat... il a encore élaboré un plan à la mort moi l'noeud...
- N'empêche qu'ils ont suivi vos ordres, même bourré mon Général, affirma Gouville, le sourire au coin des lèvres.
- JE n'étais pas bourré, Major ! Tenez, occupez vous de ça !
- Mais... Où est-ce que je vais trouver autant de chevaux ?
- Débrouillez vous, ça vous apprendra à faire le malin.

Lalande s'éloigna, puis après quelques pas se retourna :
- Ah oui, et envoyez aux Général Mithrandir mes félicitations pour cette mission.
- Euh... A vos ordres, mon Général.

Lalande retourna à son bal, songeur mais heureux d'être dans un bal qui se déroulait comme il aimait.