[RP ouvert] 73 ie RI de Prusse à Siegen...

Escarmouche.

Trois heures qu’on marchait vers le Nord et déjà sur l’arrière droit alors que mes deux bataillons étaient en colonne, ordre de marche, une escarmouche avec un groupe Italien aux dents longues. Ils attaquent mes deux unités coup sur coup et repartent aussi vite qu’ils sont arrivés ?
Deux attaques sur Uger, et une sur Batten fiers majors de ma troupe..

Au matin, on compte les morts, et nous décidons une expédition punitive. Les Italiens ne sont pas loin et la troupe du valeureux Uger a tôt fait de les rattraper et de les tirer à vue.

La guerre peut être terrible, et on doit la faire sans haine, ces Italiens nous auront appris beaucoup de choses en nous attaquant cette nuit.

HAAAAAAA !!!!

Les maudits Italiens étaient revenus plus méchants encore et accompagnés d’une autre troupe cette fois. Deux vagues avaient déferlé dans leur dos. 558 hommes sur les 720 qui composaient la troupe répondaient encore à l’appel après cette double attaque perfide, une boucherie.

Alors de guerre lasse Uger avait sonné la retraite et courait dans les sous-bois, haletant.

Il apprendrait vite, il le sentait, les forces lui avaient manqué pour se retirer plus loin des Italiens après son expédition punitive, il se doutait bien que les transalpins pourraient réagir, espérant quand même qu’abasourdis par son attaque éclair ils seraient restés hagards plus longtemps.

Plus au Nord, son ami, le major Batten attaquait déjà un campement Belge égaré seul, lui, redorerait peut-être un peu la bannière salie du 73 ie….

Marche forcée :

On avançait péniblement dans le sous-bois hostile, les armes crochetaient dans les
branches basses et on frisait l’accident. Les pieds devenaient douloureux et les chevilles qui se tordaient sur les racines difformes faisaient parfois jurer un soldat.
« scheibe ! »
Le major Batten, toujours paternel, prodiguait ces conseils à l’endroit de ses hommes quand ils souffraient lui avait mal aussi.

Je ne veux pas une seule balle engagée dans les culasses pendant les déplacements. Allez hop hop, bientôt on va voir des uniformes verts les amis et on va les repeindre en rouge sang ! Hahahha !

Plus tard dans la soirée ils avaient croisé d’autres régiments Prussiens qui descendaient aussi vers le Sud, alors, Batten et Uger avaient acceléré le pas pour arriver les premiers sur les Italiens.

Uger et sa troupe avaient été les premiers au contact des transalpins, ceux-ci étaient déjà sous le feu du major tyroler Zimmer. Batten, lui, était resté un peu en retrait attendant de reprendre son souffle (et ses "pa" surtout ^^) pour pouvoir s’engager dans un tir tendu.

Les hommes avaient reconnu les Italiens du major Sanino, ceux-là mêmes qui
leur avaient infligé des pertes la veille. On sentait la tension monter et Batten eut toute les peines à retenir ses hommes qui cherchaient à rejoindre leurs camarades déjà engagés.

Halte à la troupe ! Regardez Uger les canarder, on ira pour une deuxième salve dès la fin de leur engagement, je vous le promets !

En face, sous la mitraille, des hommes en uniforme vert s’agitaient et hurlaient à la mort. Un étrange écho emplissait le sous-bois devenu flamboyant…

Débandade

Et puis les Italiens fuyaient, lâchaient prise et ripaient en arrière.

Major ils décrochent ! Les hommes abattaient les derniers fuyards en riant, les tirant comme de lapins aux oreilles couchées.

Cessez le feu ! Cria tout à coup Uger courroucé de voir ses hommes se livrer à cette boucherie alors que l’ennemi fuyait.

Cessez le feu bon sang, HALT, HALT !

Ses combattants se regardèrent un instant comme émergeant d’un cloaque horrible qui les aurait mutés en bête . Il y eu ce silence, ces dernières fumerolles évanescentes et puis rien, la mort avait pris son butin et repartait déjà dans un souffle froid.~~~~

Sur l’Est, blottie entre des troncs noirs une autre troupe Italienne se dévoila soudain, comme si celle en fuite avait fait écran et les avait protégés des regards avides des Prussiens.

Alors une rumeur... Comme un cri sourd résonna sous les arbres tachés de sang.
Les hommes de Batten frustrés de ne pas avoir pu prendre part à la première attaque hurlaient déjà et sans attendre les ordres ouvrirent le feu sur le nouveau régiment Italien…

Est de Siegen : Austro-Prussiens VS Italiens

Dans les rangs de Batten les hommes plaisantaient maintenant, des fleurs poussaient doucement dans les canons. Tout à coup un lapin avait déboulé dans les jambes de la troupe et s’était enfui en bondissant.

Ho ! Un lapin Italien major !

Les hommes riaient, et quelques-uns tirèrent sur l’imprudent poilu sans vouloir le toucher.

Cessez le feu ! Oui, oui attendez un peu d’être sous leur feu et vous rirez moins, allez on resserre les rangs et on fonce ! Montrez à ces jolis casques d’or autrichiens que nous aussi on peut briller.

Schnell, SCHNELL !

Batten était heureux de voir ses hommes goguenards, on se bat mieux sans haine.

Jonction.

Et puis on s’était mêlé aux Autrichiens venus en nombre. Maintenant, on découvrait dans le sous-bois des milliers de coalisés, Otto n’en avait jamais vu autant et frissonna sous son manteau. Les mangeurs de pizza allaient souffrir et devoir se mettre aux pâtes, et encore « non-Al dente ».
Les Italiens fonçaient têtes baissées dans notre piège, trop pressés d’en découdre ils allaient bientôt courir encore plus vite dans l’autre sens.

Sur la colline un hôpital de campagne Prussien avait été dressé, déjà des infirmières s’affairaient à découper des bandelettes de draps et iraient les faire bouillir, les outils de charcutage étaient aiguisés et trempaient dans du schnaps frelaté.

Le front.

On se poussait on rêvait d’une place au premier rang, les hommes voulaient tous jouer cette pièce de sang sur l’estrade de feu et laisser les fauteuils d’orchestre aux retardataires Autrichiens.

En face, des rangs d’Italiens, serrés dans leurs uniformes verts approchaient en masse compacte.

Un homme cria : « Des poireaux sauvages les amis, qui a faim ? »

Engagement

Uger avança le premier, en face les troupes de Vintimille, décidément ce théâtre est trop petit pensa-t-il.

FEUER !

La première salve avait été dévastatrice, les Italiens tombaient, qui le visage dans la boue, qui sur les fesses. On vit un bras s’envoler très haut semblant faire un ultime salut à la troupe. Une troupe Autrichienne s’était portée en avant et ferraillait avec un autre groupe d’Italiens qui rendait coup pour coup.Terrible corps à corps...

Batten voulait sa part de gloire et de chair, il viendra la chercher plus tard...

Sur les hauteurs

Au même moment, non loin de là, le Colonel Wolf recevait un message de son général de division, Wilfried Von Adlershoffen. Il lui ordonnait de venir sans plus attendre sur sa position afin de reformer la 2ie division trop éparpillée. Otto laissera ses hommes se battre malgré les ordres pressants, on ne retire pas la viande de la bouche d’un loup au festin.

Matin rouge.

Au matin, moins de transalpins sur le terrain, les carottes étaient cuites pour eux pensa Batten, et les poireaux aussi.
Alors il réunit une dernière fois ses hommes et lança un assaut sauvage sur une troupe ennemie laissée en arrière et Monza perdit le grand prix.

Ce matin là, tout près, Uger eut la plus grosse part de chair et de sang; Carrarese sous leurs tirs et Vintimille qui va finir par nous haïr.

Bien sûr ils avaient perdu des hommes et même avaient eu peur un moment, mais la victoire avait le goût de l’ambroisie.

MAN DÉCCROCHEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!

AN DER BEWACHUG !!!

Wolf se réveille en sursaut un poignard planté dans le cœur, il porte vite les mains à sa poitrine, à son ventre et ne trouve rien.

Batten, schenll, venez ici !

Le major ne dormait pas très loin, il s’était couché peu de temps après son colonel non sans avoir fait le tour de sa troupe. D'un bond, il déboule sans pantalon sous la tente noire de Wolf.

À vos ordres mon colonel !

Batten, campé sur ses jambes nues et musculeuses regarde autour de lui, il a déjà les poings serrés et l'air farouche. Le colonel Wolf et en bras de chemise avec bonnet de nuit de travers, dévissé sur la tête. Alors Batten, soulagé, réprime un sourire et pense vite que décidément les Anglais avaient raison de penser que l’uniforme faisait bien l’homme.

Vous n’avez croisé personne Batten ? J’arrête définitivement le schnaps, figurez-vous que…

Otto s’arrêta là, net voyant le ridicule de la situation, raconter son mauvais rêve à son major n’était pas une bonne idée.

Heu, voilà j’ai entendu un bruit, comme des gargouillis, des pas, du linge qu’on chiffonnerait, passez-moi mon manteau s'il vous plaît.

Batten s’exécute réprimant un sourire, son colonel avait manifestement trop bu, ou avait fait un cauchemar. Wolf retourne sa veste dans tous les sens, cherche des poches en plus un ourlet décousu rien. Il l’avait pourtant mise là cette fichue carte.

Et notre plan major ?

Quel plan ?

Le message du général Von Adlershoffen pardi !

Mais quel message ?

Mais enfin les coordonnées du point de ralliement tenues secrètes, le x et puis le y. Envolés ?

Il tâte encore son caleçon trop long, descend ses mains sur ses cuisses.

Bon sang on va faire comment ? Je me souviens vaguement du premier chiffre non du deuxième je crois qu’on peut faire une croix sur le x.

Il regarde l’air endormi de son major, visiblement tout le monde n’est pas encore au garde à vous là-haut.

Allez vous coucher maintenant Batten et demain en ordre de marche, va falloir ratisser large et cet Uger qui n’est toujours pas là ! Pff vous parlez des ailes de la victoire un escargot oui.

Le major baillait discrètement la main devant la bouche et regardait son colonel dans l’embarras. Ça lui donnait tout à coup une dimension humaine, et en même temps ça l’inquiéta. Il confiait donc souvent sa vie à un homme qui pouvait douter? La main sur sa bouche fila naturellement vers son front et finit par un salut réglementaire.

À vos ordres colonel !

Bien trop content que son colonel lui donnât son congé, il ne posa aucune question et sortit de la tente promptement.

Otto pensa qu’il avait perdu son précieux sésame dans les bois et frissonna en pensant qu’il pouvait tomber entre des mains….. vertes.
Il ne dormit pas le reste de la nuit et se posa une foule de questions sur les rêves prémonitoires et autres cauchemars tout noirs.

La brume enveloppait le campement de sa gangue protectrice et Wolf avait les yeux rouges…

On pliait les tentes, les abattait à coups de pieds avec une migraine épouvantable,
on ne savait plus comment bien les plier alors elles furent chiffonnées à la va-vite et bourrées au fond de nos sacs en vrac.

Batten avait fait sonner le rassemblement et surveillait la manœuvre.

Allez les gars, comment vous trouvez le schnaps ce matin ? Nauséeux ? Hahaha.
On va marcher doucement pour laisser le temps à Uger de remonter sur nous.
Ordre de notre colonel. On va s’éparpiller un peu aussi et ratisser large. Le
premier qui voit un Prussien file prévenir le reste de la troupe.

Et puis ils s’étaient ébroués, mis en route, traînant des pieds. "Doucement", le colon avait dit "doucement", on ne voyait pas comment aller plus vite ce matin-là….

Plus loin la brume tenace s’était évaporée comme par enchantement, on scruta l’horizon et tout à coup sur l’arrière on vit la troupe de Uger qui remontait sur nous à grands pas.

Les voilà ! cria un homme, ils arrivent !

HALT !! Cria Wolf. On monte vite sur nos sacs.

Sur le coté, plus loin, libérés eux aussi de la brume, apparurent presque aussitôt trois troupes ennemies, terrible vision, pas des vertes cette fois, mais des Belges. Elles se dirigeaient droit sur Uger... Un silence mortel, on se regarde tétanisés. Wolf suivait l’action avec ses jumelles et les ordres fusèrent de sa bouche sans qu’il ne quittât l’œilleton.

Batten, demi-tour vite ! Vous vous portez sur nos amis ils doivent être affaiblis après leur dernier exploit. (ben oui plus de pa)
Vous m'attaquez ces Belges, vous m’avez compris, tirez les à vue il faut absolument détourner leur attention de Uger. Foncez !

Batten donna ses ordres, il était heureux de retrouver le militaire Wolf, et
pensa que décidément son colonel portait mal les caleçons de nuit…

Man schließt sich zusammen ! SCHNELL, SCHNELL !!
(heu il dit koi là?)

Le colonel Wolf s'était servi un verre de schnaps, le feu montait doucement dans son ventre. Mais un bruit derrière lui.... on ouvre sa tente, une tête, son aide de camp…

Colonel nous sommes sans général !

Wolf est déjà debout, les muscles tendus. Il avait toujours été proche de ses hommes, et souvent, ceux qui connaissaient sa troupe pensaient que ce colonel était trop coulant. Mais lui pensait qu'on obtenait ce qu'on voulait par le coeur plus que par la peur.

Mais comment ça expliquez-vous ?

On a croisé des troupes de la 2ie division et elles nous rapportent que le Général Wilfried Von Adlershoffen aurait rendu son commandement.

Et je ne serais pas au courant ?

Je crois que voilà la triste nouvelle colonel.

Il lui tendait un courrier militaire fermé à la cire noire, marque du Général de sa division.
Le colonel le prit, le visage impavide, ouvrit et lut vite, il pâlit plus qu'il n'aurait souhaité.

Oui c’est bien ça, on est livré à nous-mêmes et ces belges qui arrivent
de partout et ces Français, on va en faire quoi ? Lisez vous-même…

Citation :

Heure
: 30/04/2009 01:22:53
Objet : Au revoir

Je sais que le moment n'est pas très opportun, toutefois, des événements personnels ne me permettent plus de m'investir dans cette guerre comme je le souhaite et comme la vitesse des accrochages l'exige. Aussi, je me vois contraint de me retirer du champ de bataille pour une durée indéterminée. Je vous souhaite une bonne guerre à tous et remercie chaleureusement l'ensemble des combattants de notre nation avec qui j'ai aimé collaborer.

Je remercie au sein de ma division Lominsky, Friedrich Von Seydlitz, Von Grandufberg et Lestrub, ainsi que mes petits nouveaux,je remercie aussi les gars de la 1er, dela 3e et de la 4e avec qui j'ai combattu, l'ensemble des officiers supérieurs de la Prusse pour leurs encouragements et leur soutient dans la victoire ou la débacle, et Argna qui maîtrise avec brio la stratégie et sa langue. Je remercie également nos amis de la Coa et même ceux de la GA.

Salutations cordiales à tous

Général Wilfried Von Adlershoffen

(modifs apportées à son courrier original sans changer la forme pour coller rp. J'espère que LJD Wilfried ne m'en voudra pas. Bonne chance à lui^^)

la volte des galons.

Le colonel Wolf suivait ses troupes aux jumelles, il était très inquiet pour elles. Les Français avançaient toujours...

Pas moins de cinq régiments se disputaient les attaques contre ses valeureux majors. Batten et Uger, se défendaient bec et ongles et jouaient au ping-pong avec les Français.

-Bon ce coup je tire le premier !
-Oui fais feu, vas-y je t’en prie, je plombe après.

Ses majors semblaient jouer au chat et à la souris avec les français. Il fallait toujours chercher le jeu même dans les moments les plus terribles pour être plus efficace.

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Et puis ce pigeon blanc qui tourne au dessus de la tente de Wolf, le pigeon du général Erick le rouge ! Otto le sait. L’oiseau lui délivre un billet noir orné d’or, Otto l’ouvre en tremblant, trouve des galons dorés et une lettre témoignant de la confiance que son grand général de corps porte en lui. Il sourit et boutonne ses galons tout neufs à ses épaulettes.

Chef de camp !

Oui colonel !

Général mon ami, général.