[RP ouvert] 73 ie RI de Prusse à Siegen...

La liesse était vite retombée sous la tente devenue d’or et un voile gris glissa sur les yeux du nouveau général.
Soudain, il prenait tout le poids de sa nouvelle charge. Des milliers d’hommes étaient maintenant sous ses ordres. Se montrerait-il à la hauteur de leurs attentes ? Saurait-il leur insuffler cette envie de vaincre, cette fougue à se battre, cette rage à frapper encore même quand les bras ne veulent plus, jusqu’à enfin, ne plus entendre l’ennemie crier grâce.

Il s’assoit et écrit vite à tous ses vaillants colonels, les directives du Général de corps Erick le rouge étaient claires. "Rendez-vous aux coordonnées ../.."

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Plus très loin, Uger et Batten.

L’ivresse nous tue, la détresse nous absorbe dans sa gangue nauséeuse de désespoir. Ce jour-là on était bien tous morts, des centaines d’hommes de la fière « Troupe-Uger » tombaient sous les assauts des Français.

Ici l’on découpe, on taille, on éclate, on transforme en amas de chair immonde des hommes.
Ici l’on meurt, on hurle, on pleure, on crie, on a peur, mais on continue de se battre.
Ici l’on ne croit déjà plus…

Bien sûr on répondait, on lançait encore les dernières attaques sporadiques, les derniers coups d’un butoir comme émoussé. "A boire votre sang j’ai envie de vous vomir, ivre de vous."

Mais la défaite est bien là. "Uger, tes derniers hommes vont tomber mais tu ne reculeras pas…"

Jonction.

Batten avait aussi porté quelques coups aux Français sur leur flanc droit, mais la perte de la troupe de Uger était maintenant inéluctable.
On l’exfiltra rapidement avec ses derniers hommes encore debout. Des troupes fraîches l’attendaient déjà dans un campement loin au nord. De nouvelles recrues qu’Uger redescendra vite sur le général Wolf. Tapis roulant de combattants venus de notre chère Prusse, tes enfants vont encore vaincre et peut-être mourir pour toi.

Tout à coup, sur la colline toute proche, des pointes dressées en l’air semblaient percer le ciel bas et nous dire "tenez bon". Puis on vit des casques et des hommes forcer le pas vers nous, c’était le 2em Friedrich qui déboulait, colonels Lominsky, Pafenoer, Lestrub et leurs fiers majors sabre au clair.

Les Français reculent et s’évanouissent en un instant emportant leur morts et nous laissant à nos fantômes.

Alors on s’embrasse, on crie, on se congratule. La 2em fraternelle est à la joie, Uger ne les aura pas vu, déjà si loin parti ramener de la chair à canon toute fraîche vers le front.

Et puis des belges attirés par l’odeur de mort qui empuantissait l’air à des lieux.
Alors le général Wolf craque :

Messieurs les charognards vous allez payer pour ces maudits Français !


LADEN !

Pendant ce temps, chez les Belges.

-mon général, nous apprenons à l'instant qu'un nouveau général Prussien a prit la tête de la 2° Friedrich I° Garde.
Piet analysa longuement ce que venait de lui dire le major, l'alcool lui embrouillant la tête.
-qui est-ce?
-Le général Otto Wolf monsieur.
Piet fit signe au major de poursuivre.
-Il n'y a pas grand chose à dire, il est arrivé comme colonel contre nos alliés Italien, puis il s'est battu contre notre division et il est devenu général. C'est un bleu.
-Un bleu général est avant tout général avant d'être bleu. Tous ce que vous me dites ne m'est d'aucune utilité major, je me demande même pourquoi je vous ai engagé dans mon service de renseignement. J'en apprends plus par ma correspondance avec leur général de corps que par mon propre service de renseignement. Vous êtes un incapable major. Je devrais vous envoyer en première ligne. Allez donc dire aux colonels de la division que notre repli stratégique à payer. Nous sommes maintenant en mesure de reprendre notre avancée vers l'ouest. Nous allons voir ce que nous réserve Otto Wolf.

Piet se resservi un verre de Pecket venant des réserves personnelle du colonel Pierre de Jehay de la brigade des guides. Il prit ensuite une plume et du papier et se mit à écrire:
Général Wolf,
Je viens d'apprendre que vous venez de recevoir une promotion. Félicitation à vous.
Je suis curieux de voir ce que vous nous réservez. J'espère pour vous que vous aurez plus de succès que votre prédécesseur, pour moi j'espère que ça ne changera rien.
Joint à ce pli une bouteille de Chimay venant de ma cuve privée, rassurez-vous, je n'ai pas eut l'honteuse idée d'y mettre un quelcquonque poison.
bien amicalement,
Général Piet Van Den blousc, commandant de la division Ardennaise

ps: selon mes informateurs (peut-être très mal renseigné) votre régiment est situé un peu plus au nord de nos positions, vous n'êtes donc pas face à ma division, donc si vous êtes victime d'une quelcquonque barbarie, ce n'est pas de mon ressort. Je vous invite d'ailleurs à vous diriger plus vers le sud afin de faire croiser les baionnettes de nos bataillons.

Piet remis à l'un de ses lieutenants le pli.
-Allez donnez ça à Otto Wolf, il doit être quelques par au nord-ouest de nos positions.

Le Colonel Lavasseur lisait les dernières missives

Il semblerait que notre unité ait eu des difficultés en sortant de la
forêt, mais avant ce revers elle a écrabouillé les restes épars de deux
ou trois bataillons prussiens. Nous avons récupéré leurs drapeaux au
sol.c Courageaux mais suicidiares ces prussiens...

Il ne reste plus qu'à localiser leur camp pour les faire reculer en
Belgique. Une bataille à fronts renversés... quoi de plus étrange.


PS ce fut un plaisir de te marcher dessus, à charge de revanche :p

Tente de campagne.

Otto relisait un courrier émanant d’un général de division Belge apparemment cantonnée plus au sud. Il parcourait le papier grossier et la calligraphie rocailleuse un petit sourire accroché à sa bouche boudeuse.

Ha ces Belges, dit-il tout haut dans un soupir, toujours ce ton narquois et cette plume qui court bien moins vite sur leur papier grossier que leurs hommes quand ils nous ont aux fesses.

Il montra la lettre au major Batten et lui ordonna d’en faire des copies et de les faire porter au plus vite à tous ses colonels.

Mon ami, je crois que ça va intéresser au plus haut point nos colonels de savoir comment en face, ces Belges-là respectent la mémoire de notre ex général.

Il fit déboucher la bouteille de Chimay offerte et en but une rasade en fermant les yeux.

Buvez moi ça Batten, ça n’a pas un peu le goût du sang sur le retour ?

Il sortit son écritoire en souriant et se posa, l’air malicieux, sur le bord de sa table ovale.
Il aimait déjà ce général.

Citation :

Général,

Je vous remercie pour vos bons vœux et votre message de bienvenue.
J’aurais aimé boire avec vous ce Chimay pas trop mauvais pour un sans palais.(sdf)
Et pouvoir vous rafraîchir un peu la mémoire, en boiriez-vous trop ?

Mon prédécesseur vous a taillé des croupières bien souvent il me semble, je vais donc
vous laisser le temps de vous changer avant de passer vous voir plus au sud
vous câliner un peu.

Goûtez mon schnaps une boisson d’hommes, des vrais, mais peut-être préférez-vous
boire votre vin jusqu’à la lie.

Cordialement,
Général Wolf


PS : Je ne changerai pas mes directives actuelles même
pour aller vous faire courir plus au sud. J’espère à bientôt général.

Tenez Batten, ajoutez y une bouteille de schnaps, pas du meilleur ce général n’a pas de goût pour les bonnes choses.

Le Colonel Lominsky recevait ses ordres.

Enfin ! Gloire au General Wolf.

Tant pis pour les Belges ... et les français bien sur.

Tente d'état-major de la division Ardennaise.
-la réponse du général Wolf mon général.
Piet prit la lettre, remercia rapidement le lieutenant et il la lut.

-Comme toujours, ces Prussiens sont des barbares ignorant et présompteux. dit Piet en entrant dans sa tente où son aide de camp lavait une chemise. Mais ce général me plait.
Piet ouvrit la bouteille de schnaps, il servit deux verres il en prit un et donna l'autre à son aide de camp. Il connaissait bien cette boisson mais il n'aimait pas, il préférait les alcools bien de chez lui, ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Piet n'allait jamais en campagne sans sa cuve de bière.
-Faisons honneur à cette boisson, même si c'est infect.
-à vot' santé mon général. répondit simplement l'aide de camp.
Piet but son verre, il n'avait pas l'air satisfait.
-Ce général se fous de ma gueule c'est pas possible, je n'ai jamais aimé le schnaps, mais celui-ci est pire que tout, on dirait qu'on la fait à base de chaussette.
-moi je le trouve très bon.
-toi tu n'es qu'un pauvre ignorant qui ne connais rien de plus que la boisson du pays. Crois-moi, ce schnaps est de bien mauvaise qualitée. Soit cet homme n'est pas un Prussien, soit il me prends pour un ignorant, mais lui-même ne fais pas la distinction entre une bonne bière et du vin.

Piet rédigea un rapide mot:

Citation :

Général Wolf,
vous me plaisez pas mal dans votre façon de parler. Pour un Prussien barbare, vous me semblez bien cultivé. Mais pas encore assez pour connaitre tout l'art culinaire Belge, particulièrement dans la boisson. Ainsi, vous avez malencontreusement confondu une bonne bière Belge à du vin. Cela signifie que vous n'avez pas gouter à ma bouteille, ou que vous n'y connaissez absolument pas en vin.
Pour faire clair, le vin est fait à partir de raison alors que la bière est fait à partir d'orge. Voyant que vous n'y connaissiez pas, j'ai la bonté de vous offrir d'autres bouteilles de bonne bière Belge (Hoegarden, Leffe, Maredsous,...) j'espère que vous saurez en profiter.

Je vous rends votre bouteille de schnaps, qui est de bien mauvaise qualitée.

Sinon à propos de votre prédécesceur, je regrette, mais même en cherchant loin dans ma mémoire, je n'arrive pas à trouver un moment où nous avons été mal en point. Peut-être récemment, lorsqu'une division à traverser l'Elder, mais je ne sais même pas si c'était la deuxième division, nous vous avons tellement vite repousser qu'on a pas pensé à regarder à quelle division nous avions affaire.

Passez une excellente dégustation de bière et aussi de sabre (les Polonais risquent fortement de vous prendre pour cible),
Bien à vous,
Piet

ps: cela ne m'étonne pas que vous ne vouliez pas vous dirigez vers le sud, j'aurais fait pareil. Seulement si c'est pour protéger Meschede, pas la peine de vous fatiguer, la prise de cette ville n'est qu'une question d'heure.

Quelque part, au bord d'un lac :

- Mon colonel, mon colonel, ça y est, on la voit cette foutue batterie qui em ... qui embête fort fort les copains. Mais y'a un truc bizarre que je ne comprends pas. Vous pouvez m'aider ?

- Bien sûr que je peux vous expliquer, mon bon Hibou, c'est pour ça que je suis colonel et que vous n'êtes que major.

- Voila, Fredo ... Heu, je veux dire mon colonel. Pas loin de la batterie, y'a une drole de clique, avec des plumes partout.

- Un troupeau de poulets ? Hum ... Ca doit être bon avec des frites, ça.

- Non, colonel, une troupe, avec plein de plumes et des étendard que je connais même pas.

- Hum ... Voyons voir ... Mais dites donc ... Ne serait-ce pas là le nouveau général pruchien, là, ce Otto ... comment encore ? Otto Mobiel ? non ... Otto Matic, peut-être ? Non plus ... Ah, ça y est, ça me revient ... Otto Wolf.

- Soldats, double ration de bière pour le régiment qui me ramène une bouteille de schnaps de la réserve personnelle de ce général. Je ne veux pas savoir comment vous vous y serez pris.

Puis, appelant une estafette :

Vous, là-bas, allez porter ce message au général ennemi, là, celui que vous voyez là bas. N'ayez pas peur, ils sont du genre tendre, en ce moment.

Citation :

Cher général Wolf,

Quel surprise de vous croiser si vite après votre accession à ce poste. Quel plaisir, aussi. Si si, vraiment.
Malheureusement pour vous, j'ai bien l'impression que vous vous trouvez actuellement entre les moules et les frites. Position incortable s'il en est, et il en est.

J'ai demandé à mes vaillants majors de me ramener une bouteille de votre réserve. Faites leur bon accueil, je vous prie, sans quoi ils risqueraient de revenir avec votre beau chapeau en plus de la bouteille.

Bien à vous,
Frédéric de Vilée.

Interlude

Pendant ce temps les hommes des deux camps pataugeaient dans la boue et
les fondrières des chemins encombrés par les charrois du train en se
contentant d'une soupe à l'eau réchauffée avec les moyens du bord. Un
peu de bois mort humide, quelques feuilles à moitié décomposées, des
reste de bottes de paille puantes et piquetées de vermine. Un peu de
puodre noire pour lancer le feu. quelques flames étiques sur laquelle
poser un coquemard. Une ou deux vieilles volailles.

Waterzooi, morne plat.

La brume matinale enserrait les pins de sa lourde torpeur.
Le ciel bas laissait à peine poindre l’aube. Le silence était inquiétant.
Depuis trois heures déjà toute la division avançait dans le plus grand silence.
A peine un raclement de métal contre métal vite arrêté ou un juron craché entre
les dents marquaient la progression.

Soudain les vedettes revinrent hors d’haleine, griffées par
leur course à travers les frondaisons.

- Colonel, nous sommes tombés sur un camp majeur. Au moins
trois régiments. A voir leurs insignes de col, le 73^e, le 38^e
et le 101^e plus quelques unités éparses comme le 1^er
Hohen. Leurs officiers sont sur la colline, mais je ne sais pas ce qu’ils
fabriquent. Ils sont en pleine vue, sans escorte. Peut être en train d’observer
le front du nord.

Diantre, pas moins de dix bataillons. Un gros morceaux qui
pouvait laisser pas mal de ses hommes sur le carreau pour la peine. Autant
prendre immédiatement les mesures habituelles

- En ligne, Tirailleurs en avant, une compagnie par bataillon.
Déployez les drapeaux. Alignement par pelotons par la droite, mais je ne veux
pas de tambours, faisons leur une surprise.

La ligne reconstituée repris sa marche en avant, plus
lentement, l’oreille aux aguets. Les hommes soufflaient et restaient silencieux,
mais la tension devenait palpable. Quelques uns commentaient à traîner la
patte.

- Mais où sont leurs piquets s’interrogea Lavasseur. En
pleine Forêt ils doivent pourtant bien avoir placé quelques sonnettes. Quoi
qu’il en soit c’est bientôt à nous. Peut Etre... Plus loin, ils nous pensent
plus loin. Nous sommes tout simplement dans leur camp. Ils y passent la nuit et
nous leur tombons dessus.

A moins de deux cent mètres apparaissait dans les clairières
disséminées ici et là les tentes hâtivement dressées de la division prussienne.
Quelques feu mourraient lentement, entourés de formes affalées sur des
couvertures couvertes de rosée.

- Arrêtez vous. Un détachement vers les officiers. Il tendit
rapidement quelques messages pour ses Majors, immédiatement saisies par les
trois estafettes.

Les ordres étaient évidents.

Les sous officiers prirent leur place en serre file, courant
devant les hommes en leur chuchotant d’une voix impérieuse. « Rectifiez
l’alignement !Rectifiez ! » Puis venait le « Baïonnettes au
Canon ». Enfin ce que tout le monde attendait « Préparez vous pour la
charge ».

Mais quelques tirs s’entendaient au loin. Non, pas
maintenant, ils vont gâcher la surprise. Probablement un autre officier qui
n’avait pu attendre avant d’exécuter leurs officiers imprudemment avancés. Plus
qu’une chose à faire.

- Tambours, battez la charge !

Le major Uger était allongé sur son lit de camp et fumait un cigare énorme qu’il avait subtilisé à son général. Enfin une victoire pensait-il.

Quelques jours avant la défaite à l'Est de Siegen, des bouteilles de schanps de la réserve personnelle de son général disparaissaient mystérieusement. Lui-même tapait dedans de temps en temps, après tout il en avait la garde, mais si les hommes de la troupe s’y mettaient aussi bientôt Wolf serait rapidement à sec et là ça chaufferait pour le major. Alors, il avait pissé dans deux trois bouteilles espérant ainsi dégoutter les voleurs de tous poils.

Il tirait sur son cigare comme un soufflet de forge et rageait. Ils avaient échoué face à ces maudits "frites-mayo", bien sûr ces Belges étaient venus à trois contre un ; pas de quoi se vanter, les "sans royaume" remportaient une victoire, et alors, la guerre n’était pas finie. Il était certain que les "fricandelles" allaient fanfaronner sur tous les tons et même jusqu’au ridicule.

Wolf entra sous la tente de son major :

Et bien major on flemmarde ?

Le général se sentait seul responsable de leur revers mais pour lui ça avait été une mise en bouche. Toutes ses vaillantes troupes n’avaient pas rejoint à temps l’homme blessé et la défaite était acquise dès cet instant. Alors de guerre lasse, il avait laissé, sans crainte, cette marée ennemie dégoulinante et sans cervelle s'approcher et tirer. Ils avaient répondu bien sûr, taillant dans la friture immonde de larges brèches, mais rapidement submergés par le nombre ils avaient dû riper vite sur le nord la larme à l’œil.

Ne vous inquiétez pas Uger, bien sûr on a perdu beaucoup de nos hommes, mais vous voilà devant des troupes toutes fraîches. Laissez la haine à ses gens sans terre, et puis à leur place nous aurions fait pareil non ? Avec plus de panache, je vous l’accorde.

Nous les écraserons sans esprit revanchard mais avec méthode la prochaine fois, je vous le promets. Nous allons rejoindre rapidement notre ami Batten plus à l’Est il doit avoir, lui aussi, le moral en berne.

Il souriait et s’était assis sur la table basse ;

allez donc nous chercher une bonne bouteille de ma réserve Uger. Haut les cœurs, et rappelez-vous toujours, PRUSSE ÜBER ALLES !

Tomate Grimpante scruta les abords du fleuve près de la ville visages-pâle de Port Royal. Les étrangers venaient déjà de traverser le pont, mais ils ne semblaient pas très organisés. Les Long-Nez étaient tous pareils, ils fonçaient sans réfléchir ou ne serait-ce que s’inquiéter pour ce que fait son voisin. Mais sa tribu avait déjà été plusieurs fois en guerre contre des étrangers-venu- d’au-delà –des-mers, et il savait que malgré les apparences ils pouvaient très souvent se montrer dangereux. Désorganisés peut-être, mais dotés d’armes démoniaques. Leurs lances-de-tonnerre faisaient payer un lourd tribu à ses guerriers, leur refusant un combat loyal au corps-à-corps. Ils ne respectent même pas la guerre…

Tomate Grimpante cracha part terre

Les hommes blancs qui avaient survécus aux justes attaques des hommes rouges s’étaient adaptés à la vie dans les plaines. Un certain respect, non dénué de méfiance, liait désormais les deux peuples, permettant même de temps à autres des mariages mixtes. Si ils n’étaient pas devenus rouges, au moins sont-ils devenus plus sages. Mais cette fois-ci, c’en était trop. Un nouvel afflux d’étrangers était intolérable pour cette terre. Ils feront pousser de nouvelles villes et grignoteront de nouveaux territoires aux Indiens. Cela ne peut être accepté.

Le chef jeta un coup d’œil derrière son épaule et constata que les hommes blancs les avaient finalement rejoins. Portant des chapeaux ornés de quelques plumes et des chemises usées, une lance-de-tonnerre dans une main et un tomawak dans l’autre, ils étaient pour la plupart de sang-mêlés. Ainsi donc nous serons frères durant ce combat. Le Grand Manitou en a décidé ainsi. Il regarda ses propres guerriers, et il se dit que c’était le bon moment.

Le peau rouge lança son cri de guerre et des centaines d’hommes se ruèrent vers le fleuve