Arden
Nombre de messages : 6727 Nation : Date d'inscription : 16/08/2009
| Sujet: Chroniques suédoises Sam 20 Fév 2010 - 19:26 | |
| "Il faut savoir terminer une guerre"
*Ces propos de leur futur roi, Karl XVI Johan, lui revenait sans arrêt en tête. Terminer une guerre... Ce n'était pas demain la veille qu'ils mettraient fin au bourbier dans lequel ils étaient encalminés. Agréable, ceci-dit, le bourbier. La piémontaise était accorte, et le soleil caressait doucement son uniforme azur et or. Jamais il n'avait connu pareille chaleur, et, si la chance le voulait, peut-être pourrait-il rester dans ce pays de cocagne lorsque les guerres napoléoniennes seraient terminées.
En attendant, ils allaient devoir affronter pour la première fois leurs anciens alliés. Il savait qu'il n'y aurait pas de cadeaux, mais l'ancien Maréchal Bernadotte en avait décidé ainsi. Il devait avoir ses raisons. Un trône à assurer. Et peu importe si un peu de sang de sa "nouvelle patrie" devait couler...
Les divisions suédoises avaient progressivement adopté les méthodes impériales, et fonctionnaient désormais en mêlant cavalerie et infanterie. Les hussards étaient partis depuis de longues semaines, envoyant des estafettes vers l'arrière pour tenir le général Von Drachenberg au courant de l'avancée ennemie. Ils avaient traversé les Alpes. Ils s'étaient répandus dans la plaine du Pô. Ils accouraient au son du clairon et sous la harangue du "Petit Caporal", décidé à conserver son influence sur une Europe qui était à ses genoux depuis si longtemps.
Le combat approchait. Le rutilant corps Belge leur faisait face. Les baïonnettes brillaient au bout des fusils, et bientôt, le sang colorierait la mer Méditerranée. *
"För Dina Drottningen! För Sverige!"
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Comte Otto de Zeppeline
Nombre de messages : 8518 Nation : Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: Re: Chroniques suédoises Sam 20 Fév 2010 - 19:50 | |
| Tandis que le colonel imaginait de nouvelles tactiques pour ses compagnies, les troupes du régiment de Skaraborg continuaient leur route avec entrain rythmant leur pas sur une vieille chanson de marche anglaise.
Well is it true what they say about it They say it's new but I have to doubt it And then they tell you everything about it Had enough
I got some people saying this way I got some people saying that way I got some people saying there's no way Ain't it tough
See the idiot walk See the idiot talk See the idiot chalk up his name on the blackboard See the robot walk See the robot talk See the robot write up his name on the ballot They say this is all I need to get by The truth is baby it's a lie
Well is it true what they say about it You oughtta do what I do and doubt it He won and now he's gonna do something about it Ain't it sad
And if you don't wanna feel like a putz Collect the clues and connect the dots You'll see the pattern that is bursting your bubble And it's Bad
See the idiot walk See the idiot talk See the idiot chalk up his name on the blackboard They say this is all I need to get by The truth is baby it's a lie
If we review the winning combination Body at work and a mind on vacation Who had the brain where it started to sink in It was you
You've seen the idiot walk See the idiot talk But you never learned nothing and nothing isn't over See the robot walk See the robot talk Still you never learned nothing and nothing isn't over They say this is all I need to get by The truth is baby it's a lie
Diviser la première compagnie en a et A et la deuxième en b et B. a tire, A vise, b se tient prêt, B recharge, puis enchaînement sur... Oui, ça peut marcher...
Lieutenant ! Récupérez moi ces hommes qui mangent des mûres avant qu'ils n'aient la courante ! | |
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Arden
Nombre de messages : 6727 Nation : Date d'inscription : 16/08/2009
| Sujet: Re: Chroniques suédoises Mar 9 Mar 2010 - 21:25 | |
| La Suède se meurt mais ne se rend pas
"Puisque c'est comme ça, je te charge de trouver une auberge. Et fais-vite, nous mourrons de faim"
*Il en avait de bonnes, le Von Drachenberg... Trouver une auberge en territoire ennemi, ça ne s'improvise pas. C'est comme la chasse aux champignons. Ou la recherche des truffes, c'est selon. Toujours est-il que, comme toujours, c'était tombé sur lui. Pourquoi lui? Déjà, tout petit, les corvées infâmes, c'était pour lui : "Va chasser le caribou avec une paire de skis de fonds, et ne reviens pas avant d'en avoir tué un". Ou encore : "Mon lapin, il me manque de la confiture de Lingonberry pour accompagner mon caribou fumé, peux-tu aller m'en cueillir, même s'il fait -30°C"? Ca serait chou!
...
Et là, le voilà qui était paumé en pleine forêt piémontaise, et pas la moindre salade à se mettre sous la dent.
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Du bruit! Tout droit! Des voix, même! Accent italien! Et belge, par dessus le marché! Voilà qui allait faire son affaire. Otant son chapeau, il s'approcha, et du ton le plus docte qu'il pouvait, il entama la conversation*
"Messieurs, pardon de vous importuner... Nous sommes une bande de touristes suédois, bien perdus dans vos charmantes contrées, et nous avons égaré notre chemin. Enfin, perdu, c'est bien dire. Figurez vous que nous étions tranquillement installés dans notre camping-car de marque Volvo, posés sur une route qui n'en finissait plus, quand nous avons été pris en chasse par une meute d'étrangers. Difficile de dire de quelle nationalité ils étaient exactement, mais je peut vous indiquer qu'il y avait du Polonais, de l'Italien, du Belge et du Français. Manquait plus que des Bavarois pointent le bout de leur nez, et c'est une salade macédonienne que nous aurions pu faire, à défaut de trouver de la piémontaise.
Ces gens là, visiblement pressés, souhaitaient apparemment se rendre à Montenotte, et ils ont commencé à nous invectiver et à nous klaxonner. Le sang du pilote n'a fait qu'un tour, vous pouvez vous en douter, et il s'est fait un malin plaisir de les empêcher de les doubler à chaque fois que l'envie leur en prenait. Sans parler de notre ami suédois d'origine québécoise, qui s'évertuait à leur lancer des pierres à chaque bosquet. Paraît qu'il était artilleur, dans une autre vie...
Du coup, je crois qu'il les a un peu énervés. A peine nous étions nous installés à Montenotte, dans une charmante auberge - que dites vous? Son nom? Ah... eh bien ça s'appelait "Le Fort Alamo", je crois - que ces gens décidément bien impolis sont entrés et ont commencé à tout casser. Un vrai scandale. Du coup, me voici à la recherche d'un lieu ou nous pourrions manger autre chose que ces infâmes pâtes que nous trouvons dans les fermes que nous pillons. En attendant, mes amis ont installés leurs tentes en contrebas, près d'une route. Le coin est ombragé, par chance, et il paraît qu'une charmante rivière coule à proximité.
...
Ah, je vois à vos mines patibulaires que vous importune. Allons, ce n'est rien, je vais y aller avant que vous ne m'embrochiez avec ces fusils que je vois là. Avant que vous ne comptiez jusqu'à cent pour me laisser un peu d'avance, je tenais néanmoins à vous mettre en garde. Nous voyageons avec une bande de rosbeefs. Ca binche du matin au soir, que de la viande saoule. Leur chef, un certain Von Gotha est un soiffard sans nom, et il a décidé de mener sa troupe pour "taquiner de la Mondovienne", selon ses propres termes. Au triple galop, qu'il paraît, car le gaillard est un grand adepte des canassons. Prenez garde à lui, il n'est pas commode.
...
Sur ce, je vais vous laisser. Au plaisir, messieurs. Cent secondes d'avance, c'est entendu?
*Sur ces belles paroles, il détala comme un lapin. Plein sud, comme tout bon suédois cherchant le soleil qui se respecte un minimum..."
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Invité Invité
| Sujet: Re: Chroniques suédoises Mer 10 Mar 2010 - 4:59 | |
| En tout bon suèdois qui se respecte, tu aurais dû emporter avec toi vos fameuses köttbullar, histoire de ne pas crever de faim dans nos cachots. Et un paquet de Wasa sport. A moins que le rat soit plus à votre goût... Au bout du compte, on est ce que l'on mange... Vive l'Empereur |
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Invité Invité
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| Sujet: Re: Chroniques suédoises | |
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