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 Les chroniques de la Jeune Garde.

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MessageSujet: Les chroniques de la Jeune Garde.   Les chroniques de la Jeune Garde. EmptyJeu 26 Juin 2008 - 14:09

De grosses fumées grises montent vers les cieux. Autour de moi, les cavaliers sont nerveux. Au loin, le crépitement des milliers de fusils s'entre-mélant. L'orage vient. Partout des éclairs. en bas dans la plaine, les trop nombreuses lumières sont comme un signe. A chacune de ces lumières, un homme meure. Tout parait calme de là ou nous sommes. La lente berceuse qui nous parvient aux oreilles. Et puis, comme dans les symphonies, la monotonie des crépitemments est surmontée par un coup de tambour, de canon, un cri.
Il nous apparait des scènes de temps en temps. Des cavaliers percant une ligne de défense. Les charges des fantassins.
Autour de nous, il reste encore des tentes, des étoffes, des cadavres. Pourtant, personne n'a peur, a défaut d'etre nerveux.
Un Major pointe du doigt un coin d'arbre. Le colonel hoche de la tete. Et des centaines d'autres partent remplacer les tombés.
Nous voila a nouveau face à Burgel. Nous avions retrouvé toute une compagnie qui assurait nos arrière lors de notre repli. Les Prussiens n'avaient meme pas prit la peine de les enterrer. On creusa deux grandes fosses et on y jeta Francais, Belges, Russes et Prussiens. De grands drapeaux flottaient autour de nous.
Personne n'oubliera se siège. De l'autre coté, on voyait les Russes descendre des collines par millier. Plusieurs nouvelles pièces francaise ouvrirent le feu. Puis d'autres plus loin. Et les Russes répondaient aussitot.
Se découvrit a nous yeux, la plus effroyable plaine. Puis tout redevient plus au moins calme. Pour nous en tout cas.
Je détournait mon regard. Pour l'Empereur... Le Colonel Devilbart comme on le surnommait, s'avanca, Vous allez bien mon Général? Reprenant le sourire, je lui répondait que oui. Puis je levais la main droite et la baissait aussitot.
Des centaines de bottes se levèrent et commencèrent a balancer en rythme. Tous se tenaient pret, et tous savaient qu'ils iraient, chacun leurs tour, jusqu'au bon moment.
Une colonne de Dragons filèrent devant nous, suivit de pret par des cuirrassier. Combien de temps, qu'il voyait défiler les hommes?

Une missive arriva. Je la lu, puis le courrier reparti aussi vite, vers Burgel. Colonels, puis pointant du doigt une masse sombre, Nous iront mourir là-bas. Les hommes de ***** tiennent la zone sud. Nous sommes libre de ce coté.
Approbations des colonels. Je me hisse sur un cheval. Range l'étendart. On le sortira après. Une grande colonne se forme et commence son court trajet, pour la plupard, plus long pour d'autre.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de la Jeune Garde.   Les chroniques de la Jeune Garde. EmptyJeu 26 Juin 2008 - 21:13

Le colonel Sarah était assise devant sa tente d'état major. Elle était occupée par une opération hautement strategique et surtout indispensable pour la bonne marche de l'armée. La jeune femme était en train de tricoter tranquillement des petits chaussettes pour couvrir les pieds d'un bébé.
Tranquillement, elle regarda passer les cavaliers en partance pour le front. Une fois la longue colonne passée, elle se leva tranquillement en s'étirant. Prenant une longue aiguille, elle alla voir son adjudante Marah en grand préparation ... d'un somptieux ragout de montous dont elle avait le secret.

La jeune colonel demanda :

C'est bientot prêt ?

Dans 5 minutes mon Colonel.

Bon je vais faire appeler la troupe.

La jeune femme se plaça devant les batteries de 8 livres. Elle fit alors un grand mouvement de haut en bas avec son aiguille en criant :

FEU !

Les batteries crachérent par deux fois leurs feux de mort en direction d'une unité de ligne Prussienne.

La jeune femme contente de son signal pour les fantassins, se frotta les mains.

Bon, c'est fait, les copines vont bientot accourir pour la popotte. A table !
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MessageSujet: Re: Les chroniques de la Jeune Garde.   Les chroniques de la Jeune Garde. EmptySam 28 Juin 2008 - 14:30

Major Clement Pat:

Les survivants de mon petit bataillon, tapaient lentement les croupes des chevaux. Les deux
canons que nous avions pu sauver de la charge des hussards russes laissaient de profondes entailles dans la terre. Nous étions tous abattus, fourbus. Encore heureux qu’il nous reste des chevaux, nous aurions été obligés de tirer ces foutus canons à la main.
Si seulement nous avions eu de la mitraille à lancer sur ces coquins…combien étaient morts ?
Au moins quarante. Le porte étendard avait eu la gorge tranchée. C’est donc moi qui porte bien haut le drapeau français.
La route était complètement défoncée, on voyait tous les deux trois kilomètre au moins une
fosse sur le mort de la route. Elles avaient du être creusés à la va vite, et peu profonde parce qu’on sentait l’odeur de la chair qui commençait à se décomposer. Cette odeur se frottait contre notre visage doucement caressé par la brise. Les champs n’avaient plus rien d’humain. Seuls quelques épis de blé se tenaient encore debout en ce début d’été.
En face arriva un bataillon de blessés, se repliant sûrement sur Jena pour être ramené en France
pour certains, et repartir au casse pipe pour la plupart.
On se redresse les gars ! Soyez fier ! Vous êtes de la Garde ![/.b]
Ils s’exécutèrent. Je brandissais bien haut le drapeau et commença à entonner la Marseillaise. Nous étions tous exténué mais notre courage, notre amour pour la France et l’Empereur n’était en rien diminué. Au contraire. Nous avions hâte de lâcher nos boulets sur les Coalisés d’en face.
La cinquantaine de soldats retournant à l’arrière nous croisant chantèrent à leur tour la
Marseillaise. Puis nous les saluons d’un fort : [b] Vive la France etl’Empereur !
Ils nous répondait mais d’une voix plus faible. Je n’ais vu qu’un Caporal dans ce groupe. Les plus gradés avaient sûrement été tués dans une charge ou une défense héroïque. C’était d’ailleurs le destin de bien d’entre nous.
A combien de kilomètre est Burgel soldat ?
Avais je demandé. Il m’avait regardé avec un air amusé et triste a la fois.
Burgel…le centre est a moins d’un kilomètre Major. avait il râlé. J’avais découvert une profonde entaille dans sa gorge. Sûrement touché d’une balle, il pouvait a peine parler. Il avait eu de la chance de s’en sortir. Une fois en France, voilà un gars qui aura bien mérité sa médaille.
On continua a marcher, ou plutôt a traîner avec nos deux artilleries, collant à la terre, remuée par centaine de fois.
On entra dans la ville. De là, la progression devient parfois plus aisée, et d’autre fois complètement impossible. La ville avait été pilonnée pendant des jours. En moins d’un mois, elle avait subi plus de trois assauts massifs. On ne trouvait plus aucun habitant, ou si on en voyait,
ils étaient morts.
Parvenue à la nouvelle caserne française, on se présenta. On m’assigna quarante nouvelles recrues pour pilonner les Kaiserlicks d’en face qui combattaient sur chaque centimètre et donnaient chèrement leurs vies.
Le Général déplia une carte et montra une position. C’était une place au nom bizarre. Général, nous n’avons plus que deux batteries…
-Eh bien vous jouez avec la chance Major. Ce matin même nous avons reçu dix batteries. Faites en bon usage.
-Oui Général !

J’ordonnais la mise en place au milieu des fantassins tout guillerets de voir qu’on allait encore en foutre dans la gueule des kaiserlicks.
Les batteries sont en positions Major !
-Bien…amenez les…oh putain ! Les boulets…
-Quoi Major ?
-J’ai oublié de faire apporter des boulets de canon…
Le soldat n’esquissa même pas un sourire, contrairement au fantassins sur la place qui éclatèrent de rire pour beaucoup.
Restez pas planté là ! Prenez dix hommes et allez chercher une dizaines de caisses…
Il claqua des talons et couru chercher des camarades.
On se posa alors contre la fontaine qui ne crachait plus que de l’eau marron. Roupillez un
coup les gars si vous voulez. Vous l’avez bien mérité.

Je posais mon chapeau sur le bord de la fontaine et observa les fantassins. Beaucoup jouaient aux cartes, d’autres dormaient, d’autre encore…mes yeux se fermèrent et je m’endormis là, au milieu des autres.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de la Jeune Garde.   Les chroniques de la Jeune Garde. EmptyMer 9 Juil 2008 - 13:12

L’Aube se levait. Cyrano regardait de l’autre coté de la Saale. Tapis dans l’ombre les soldat attendaient. On avait recommandé aux Major de faire taire leurs hommes si ils ne voulaient pas traverser les premiers.
Un cor résonna dans la vallée. FEU ! Cria une voix. 20 canons tirèrent en même temps de l’autre coté de la Saale. Du bois, de la poussière et de la chair volèrent dans les airs.

Edmond Gartond était un fermier de Bourgogne. Un beau matin d’été, les soldats Français étaient venus faire l’appel. Il avait tiré le mauvais numéro. Ils étaient partis treize de son petit village. Ca va nous porter malheur lui avait maugréé un voisin. Il n’avait jamais cru a la providence, ni au diable et a toute ces conneries. Pourtant, 8mois après son enrôlement, il était le seul survivant des siens. Ils avaient tous été transférés à un Régiments qui partait
droit vers l’Egypte. C’était les premières lignes et ils étaient tous tombés les uns a coté des autres, transpercés de flèches. Edmond aussi. Mais il avait eu de la chance, la gangrène l’avait épargné. Cinq gosses et une femme.
Avait il soufflé au chirurgien. C’était pour eux qu’il avait tenu.


Les sapeurs passèrent entre les rangs, bousculant et se frayant un chemin le plus rapidement possible. Les poutres furent posés sur les restes du pont détruit quelques jours plus tôt par les Canons Français. Les tambour roulèrent.


Il était retourné a son village et avait annoncé la mort de ces camarades. Il se souviendrait toujours de leurs visages, des veuves des enfants. Les bouches et les traits se déformant, comme la chair en putréfaction sur les champs de batailles.
Pourquoi était il retourné a la caserne ? Personne ne le savait, pas même lui. Il se plaisait a croire que c’était un héros et les héros aident leurs nation et combattent pour les autres.
Son cadet avait tenu a l’accompagner. Non ! Tu es trop frêle, trop jeune ! Reste avec ta mère. Qui s’occupera des champs et de tes frères ? Le jeune homme avait hoché la tête puis avait simplement
dit : Si mon père est un héros, alors je ne peux pas rester a ne rien faire…

Edmond se rappelait de cet évènement comme si il le voyait a travers du cristal.

Le dos de son fils était plus musclé que le sien. La jeunesse. Edmond avait longtemps insisté pour être devant son fils mais le Capitaine n’avait rien voulu savoir. C’est un soldat comme un autre…Caporal.

Une nouvelle slave des batteries ébranla le ciel. De long bruit, montèrent puis des coup de feu. EN AVANT !!! Avait crié le Major. En face, les Prussiens étaient encore une centaine. Les hussards, Dragons et Cuirassiers galopèrent sur le nouveau pont branlant.
Puis Edmond avec son bataillon se mit en marche, lentement pour l’accélérer et finir au pas de course. Il se trouvait en centre du bataillon, aucun moyen de voir ce qu’il se passait. Il se contentait de courir, de regarder devant soi. Une slave partie. Quatre hommes sur sa droite s’écroulèrent.

Les Prussiens en face n’avaient pas été délogés de leurs baraquement par les cavaliers.

Edmond siffla un juron et vit la Saale. Sombre, froide. Tout le flanc droit du bataillon s’était écroulé. Une nouvelle slave retentit. Cette fois c’était autour de lui que les hommes s’écroulaient. Il jeta un coup d’œil vers son fils. Il était toujours la.
Il accéléra le pas et se retrouva a ses cotés. Pas de bol chef…on se retrouve en première ligne… Et il rit doucement. Son fils lui jeta un regard inquiet.
Des voltigeurs les rattrapèrent se positionnèrent sur les bords du pont et firent feu. Putain…on est bon pour les déloger dans leurs saloperie de baraquement.
De nouveaux cris montèrent devant eux. CHAAAARGEEZ ! Puis la course s’arrêta. Ils entendaient maintenant le
bruit du métal contre la chair. On y arrive…

Edmond distingua un habit noir taillant a grand coup de baïonnette dans la chair française. Il arma son fusil, ajusta…PAW ! L’homme tomba au milieu de la cohue et disparu au milieu des jambes et des corps.

Le Général Cyrano regardait au coté du Général Dombrowski le bout du pont. Ils vont craquer… avait il simplement lâché. Puis la défense craqua. Les Français se ruèrent sur les Prussiens en déroute, entrèrent dans leurs baraquements, et les vidaient.
Nous avons traversés la Saale Général…
Avait soufflé Dombrowski. Puis il était monté sur son cheval et suivit de son escorte avait rejoins ses cavaliers, déjà de l’autre coté.
Cyrano fixa la foret plus à l’Est et se détourna vers les Batteries. Parés à faire feu Major !
-A vos ordres !
-Nous devons couvrir nos hommes…


Edmond avait pénétré dans une baraque, avait percé le Premier défenseur dans la rate et avait abattu un deuxième, la balle était venu se loger dans le foie.
Des dizaines d’autres soldats avait investi le baraquement et avait fini de tuer les sept malheureux défenseurs.
Vous allez comprendre pourquoi il ne faut pas tirer sur des Français…Charognards ! Puis son fils avait abaissé son long coutelas sur le Prussien sans défense.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de la Jeune Garde.   Les chroniques de la Jeune Garde. EmptySam 27 Sep 2008 - 15:33

Un aigle passe au dessus d’un petit bois. Puis survole un petit ruisseau. Repère un lapin dans un champ. Il le surveille, décrivant de larges cercles dans le ciel bleu. Puis il descend de quelques mètres et recommence son œuvre : la contemplation d’une proie tout en laissant ses larges et longues plumes chauffer sous un soleil lumineux. Le petit lapin, ayant admis qu’il était tant de revoir son terrier, bondit légèrement entre le bois et le métal. Il esquive une mare rouge et aperçoit une petite tache noire. Son esprit réactif, aguerri par l’expérience, perçoit des suite le danger. Ses deux pattes arrières l’élance et une cavalcade effréné s’ensuit. L’ombre grossi a vue d’œil mais la foret n’est pas loin. Il ne faut pas se retourner, quand la mort elle-même vous poursuit, vous ne pouvez faire face. Pourtant on sent la vie, elle s’engouffre dans nos poumons qui peut être ne travaillerons bientôt plus. Les muscles brûlent, mais on ne les sent pas. Ou plutôt si, nous les sentons, mais le bonheur que procure la sensation de vivre nous fait oublié le mal qui pénètre en nous, qui est en nous. La lisière de foret, le petit être blanc saute dans le creux d’une souche se retourne et regarde le rayon qui pénètre. Un bruit strident déchire les molécules autours de la boule de poil. Puis on ré aperçois l’ombre, malgré que l’on se croyait en sécurité. Le bec se présente a notre vue, mais la boule blanche fait face, affrontant maintenant la mort et repoussant la peur car elle n’a plus d’autre choix.
TIREZ BORDEL ! TIREZ ! Une centaine de balle de métal s’engouffre dans la foret et vont s’encastrer dans le bois, la terre ou la chair.
Attention (traduction du dialecte slave) ! Quelques corps s’écroulent. Les hommes se jettent a terre, se plaquent contre les arbres.
Ces putains de Russes ne prendrons pas cette foret camarades ! Jusqu'à la mort !
-Jusqu'à la mort !
Répètent en chœur les 129 voltigeurs restant, dispersés sur un peu plus de cinquante mètre. Ils n’ont plus le loisir de rater leurs cibles. Les munitions, les hommes baissent de seconde en seconde.
Alfred ! Récupère les munitions de Benoît ! Il n’en aura plus besoin maintenant ! Et en même temps son fusil, le mien chauffe trop vite !
Le dénommé Alfred se penche sur son camarde, écroulé depuis quelques dizaines de secondes seulement. Lui arrache violemment la sacoche et plonge sa main ensanglanté dans la poche de cuir ornée d’un aigle surmontée d’une devise qui se retrouve sur chaque sacoche, chaque drapeau, chaque corps : « La garde meurt mais ne se rend pas ! »
Il en tire 26 boules grises et de pochette de poudre.
Merde ! Le capitaine a toujours dit qu’il bourrait trop son fusil !
-Au moins, on a des balles…
La conversation s’arrêta rapidement, faute de participants. Le compagnon d’Alfred fut transpercée d’une balle dans le foie et ne mourut qu’au bout de plusieurs minutes. Il vécu assez de temps pour voir un russe transpercé par la baïonnette d’Alfred. Assez de temps sûrement pour entendre le craquement, lorsque la tête du 56ème hommes survivant de la compagnie éclata alors que la balle poursuivait son chemin et venait s’incruster dans le tronc d’un jeune chêne. Et peut être juste assez pour voir son camarade, Alfred prendre la fuite vers Zalau suivi des 17 voltigeurs survivants, poursuivit par la mort elle-même, tirant et plantant de longues dagues dans les corps encore insufflés de vie. N’ayant pas le courage pour se retourner, les voltigeurs zigzaguaient entre les troncs, courant laissant sur leurs passage leurs chairs, arrachés par les branches, les épines.
Ce sont surtout des cris qui retentissent dans cette petite forêt maintenant. Seuls quelques coups sont tirés par les Russes pour tenter d’abattre les fuyards. Ils leurs poussent des ailes a ceux la. Les « braves » tirés de leurs champs froids et déserts par le tsar. Ils courent, baïonnette au canon, voyant déjà devant eux, Paris, leurs ouvrir les portes.
Alfred saute par-dessus un tronc couché, tourne derrière un fourré et se heurte brutalement à un homme de grande envergure.L’homme l’agrippe le jette au sol, s’appuie contre un arbre, déploie une large bannière. Il réajuste, son grand bonnet a poile, sort face aux russes et hurle : Nous seront la pointe de fer de la République !
Les russes, à peine une cinquantaine ayant poursuivit les fuyards, s’arrêtent, ébahit. Alfred, reprenant confiance se lève. Son uniforme n’est plus qu’une loque. Il a perdu son chapeau. Il a abandonné son fusil dans sa course. Il ne ressemble plus à un soldat. Il regarde le Grenadier français sur lequel il s’est heurté.
Un grenadier n’est jamais seul, ou alors c’est qu’il est mort… Comme si le grenadier avait lu dans ses pensées, il lève haut l’étendard.
VIVE LA REPUBLIQUE !Une slave est tiré. Cinquante-six russes s’écroulent dans la boue, les feuille mortes et deviennent eux même de la chair a vers.
Le porte-étendard montre l’Est de la forêt. [b] A moins de cents mètres vous trouverez notre Etat-Major. [/b] Puis il se détourne et marche au son du tambour du même pas que ses 999 camarades grenadiers demandés en renfort pour la compagnie du Major Vylbou, la compagnie d’Alfred. Les derniers voltigeurs traînent le pas vers la direction indiquée. Ils seront probablement blâmés pour avoir fui. Ou bien peut être au contraire seront-ils récompensés pour leurs combativités.
Très bientôt, les grenadiers rencontre le gros des fusiliers Russes. Seulement deux slaves auront été tirés. Alfred dans le silence apparent de la foret, entendit rapidement les entrechocs du métal contre métal, chair contre chair, morts contre morts. HALTE ! Les voltigeurs s’exécutèrent. L’un deux, un petit caporal annonça hâtivement, régiment, compagnie, Corps et son grade. Le soldat embusqué autorisa le passage aux hommes. Une petite clairière était occupé par plusieurs Etat-major. Aussitôt le caporal attrape Alfred et se dirige vers les officiers supérieurs.
Général, le responsable d’une compagnie de voltigeur voudrait faire son rapport.
- Oui, qu’il vienne.

Le caporal résuma brièvement les actions.
Combien vous reste il d’hommes caporal ? Coupa le Général.
Neuf survivants sur cinq cent quatre vingt mon Général ! Nous sommes partis en reconnaissance de 3 compagnies mon Général. Nous avons rencontrés deux compagnies Russes. Nous avons attendus les renforts pendant trois bonnes heures, recevant moins de pertes que Dieu peut protéger d’âmes. Le major a envoyé dix hommes chercher nos fusiliers. Ils ne sont jamais revenus. Puis juste avant la tombé de la nuit, il est arrivé plusieurs régiments entiers de Russes. Il y en avait partout. Nos balles disparaissaient et on ne voyait nos cibles s’affaisser. Nous avons été obligés de décrocher au bout de dix minutes, en bon ordre mon Général. Il s’arrêta quelques secondes. Ses yeux se dilatèrent.
Ils étaient tous morts ! Dans un champs. On ne voyait plus un épi de blé tenir droit. Ils ont été pris par des centaines et des centaines de cavaliers. On a retrouvé des autrichiens, des russes. Nos pauvres gars n’avaient pas eu le temps de se placer en carré. Ils ont été fauchés sur leurs deux flancs alors qu’ils progressaient en colonne. Dans notre repli je n’ais eu l’occasion de voir qu’un homme blessé, la gorge encore assemblée. Ses paroles s’étranglèrent dans sa gorge.

Le général se retourna vers sa carte. Montrez moi ce champs. Le caporal indiqua du bout du doigt un endroit a l’ouest de Zalau.

Colonel, faites sonner la retraite. Une trompette sonna doucement. Brusquement les charrettes se remplirent et s’éloignèrent sur le petit chemin encore verdoyant vers Zalau.

Un messager arriva du front et se dirigea vers le Général. Celui-ci désigna 100 hommes et leurs assigna la protection de la clairière. Caporal, vous et vos 8 hommes se joignent à la défense de la clairière. Et ils se retrouvèrent seuls. Dans le silence, ils purent tous entendre des détonations.
Que fait un lapin pris au piège ? Il mort le bec qui s’approche même si cela provoque sa mort. C’est ce qui arriva à la boule de poil blanche poursuivit par l’aigle. Prisonnier dans cette souche.
Les fourrés s’écartèrent et laisse apparaître maintenant un porte étendard. Il scrute la clairière.
C’est un belle endroit pour vivre son éternité ! Les détonations se rapprochent. L’arrière garde s’organise. Il est décidé de former un pack compact au centre de la clairière. L’étendard s’agite en tête du groupe. Les grenadiers arrivent par paquets et se joignent à la ligne. La fumée commence a apparaître, poussée par le vent entraînant son lot d’hommes et d’âmes. On ne bat pas du tambour pour ne pas être repéré mais chacun se chante un air pour ne pas faillir à la peur. Ils sont 234, positionnés en trois fois une ligne de 78 hommes. Ils attentent que le bec s’approche, dans la peur, mais ils mordent dur.
Les derniers fuyards grenadiers apparaissent dans la clairière, ils s’arrêtent envoyant la masse bleue et blanche. Et contre nature acceptent la mort, pour la France, pour l’Empereur, pour leurs contrés, pour leurs idées. Si ce n’est des armes Russes qu’ils périront, ce sera des balles françaises. Levant les yeux au ciel il attendent un acte du tout puissant, mais ils sont seuls, et seul les regards pathétiques les accompagnent lorsque la ligne russes pénètre toute entière dans la lumière du soleil rayonnant. Un rayon de soleil pour ces derniers instants.
FEU ! Comme d’un seul homme, comme d’une seule main, comme d’une seule arme, la mort sort, s’élance, fend l’air, siffle d’un seul bruit. La clairière est a nouveau nettoyé. Une large fumée s’élève, dans ce voyage, Français et Russes marchent cote à cote. La deuxième ligne s’avance pour prendre la place de la première. Une deuxième slave est tirée. Des centaines de lueurs éclairent le sous bois, révèlent la mort. Les hommes s’écroulent dans des positions improbables, un rictus sur le visage. Une troisième slave part des rangs tricolores.
La fumée devient épaisse, la clairière semble brûler. L’étendard s’écroule, et se relève par la force d’une main, d’un bras ensanglanté. Par trente fois il toucha le sol, et par trente fois il fut redressé.
Ils furent tous là. Les 234. Pas uns ne manquant a l’appel du Saint Pierre. L’étendard flottait dans le vent frais. Planté dans le corps d’un Slave, le morbide son de la chair accompagnant chaque mouvements.
Les russes ne purent continuer leur avancée immédiatement. Et ils eurent même la bonté de prendre le temps de creuser une fosse pour les Français tombés dans cette clairière.
Ce sacrifice se révéla décisif pour la défense de Zalau. Sur une sacoche de munitions abandonnée au milieu de cette clairière de gloire, est gravé et le sera pour l’éternité: « La garde meurt mais ne se rend pas ! »
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MessageSujet: Re: Les chroniques de la Jeune Garde.   Les chroniques de la Jeune Garde. EmptySam 20 Fév 2010 - 17:33

Comme tous les matins, les souvenirs hante nos esprits. Rare sont ceux qui ont survécus aux premières batailles et leurs visages traversent notre regard constamment à l’évocation d’un nom, à la vue d’un endroit familier…

C’est sur le campement de la 66ème près de Marseille que se lève ce soleil pour lequel tant d’hommes sont morts.
Le jeune Alexandre, surnommé par ses hommes « Cyrano » en l’honneur du premier commandant du régiment, attache ses cheveux et sort de son bâtiment.
Dehors, les plus anciens, devenus officiers, hurlent quelques ordres a leurs troupes qui se mettent immédiatement en ordre. Plus de 1000 hommes claquent les talons, le menton haut et l’esprit fier.
Le colonel Cyrano passe devant ses hommes et, le regard pénétrant dans chaque soldat, il les incite au combat.
Français, braves soldats de la 66ème des Tuileries, vous avez fait le vœux de servir la patrie jusqu'à la mort. De la défendre quel qu’en soit le prix a payer. Vous vous êtes entrainés dur pour cet instant. Soldat ! Nous partons en guerre ! L’Italie est Francaise, et nous allons le faire comprendre aux coalisés !
N’oubliez pas les sacrifices de vos prédécesseurs…
L’officier tend un drapeau Français devant ses hommes, plusieurs centaines d’autres se lèvent dans les rangs. Les hommes sont prêts.
Le 66ème des Tuileries à l’origine ayant été créées pour protéger le roi, a finalement servi l’Empereur durant ses premières campagnes. En grande partie décimé près de Mainz, le 66ème après la mort de son premier commandant, devint une sorte d’école pour sous-officiers.
Depuis peu repris par un jeune bourgeois bien décidé à redorer le nom de ce régiment dans lequel aurait servi son père, le 66ème a pendant près de 6 mois formé des centaines de jeunes Français dévoués à l’Empereur maintenant prêts a combattre l’ennemi.
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